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Madagascar

Le nouveau président contesté par la rue

par  RFI

Article publié le 23/03/2009 Dernière mise à jour le 24/03/2009 à 11:13 TU

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées lundi 23 mars dans le centre de la capitale pour dénoncer la prise de pouvoir « illégale » d'Andry Rajoelina et réclamer le retour de l'ex-président Marc Ravalomanana. Jeudi 19 mars, Andry Rajoelina avait décidé de « suspendre les activités de l'Assemblée nationale et du Sénat », largement dominés par les partisans de Marc Ravalomanana.

Des milliers de Malgaches manifestent dans les rues d'Antananarivo contre l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina, le 23 mars 2009.(Photo : AFP)

Des milliers de Malgaches manifestent dans les rues d'Antananarivo contre l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina, le 23 mars 2009.
(Photo : AFP)

On se serait cru revenu deux mois en arrière. Le parc d’Ambohijatovo, rempli d’une foule bruyante et motivée, la sono qui amplifie des discours enflammés ; et sur toutes les lèvres, une volonté affichée: celle d’aller jusqu’au bout.

« Non, nous ne sommes pas avec les partisans d’Andry Rajoelina, qui a abandonné les meetings quotidiens pour les lambris du palais présidentiel », clamaient les manifestants.

Cette fois, ce sont bien les défenseurs de l’ancien chef de l’Etat, Marc Ravalomanana, qui se sont réunis pour dénoncer la prise de pouvoir du nouveau président de la transition, intronisé officiellement samedi dernier.

Bref, Madagascar n’en a pas fini avec la crise et Andry Rajoelina, qui n’ignore rien de la puissance de la rue, va devoir gérer cette contestation immédiate. Interdire les manifestations populaires, ce serait malvenu de la part de celui qui les a multipliées depuis janvier, d’autant que les partisans de Marc Ravalomanana se sont installés sur la Place de la démocratie, cet espace inauguré, il y a deux mois, par Andry Rajoelina comme symbole de la lutte pour la liberté d’expression.