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Iran

Présidentielle : la campagne est lancée

par  RFI

Article publié le 21/05/2009 Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 15:21 TU

Le principal bloc conservateur en Iran, qui soutient Mahmoud Ahmadinejad, a appelé jeudi 21 mai à une participation massive à la présidentielle du 12 juin, au premier jour de la campagne électorale qui s'achèvera le 10 juin. Celle-ci met aux prises l'actuel président sortant face à l'ex-Premier ministre Mir Hossein Moussavi, un conservateur modéré, l'ex-président du Parlement Mehdi Karoubi, un réformateur, et au conservateur et ancien chef militaire Mohsen Rezaï. Le Conseil des Gardiens de la Constitution a approuvé ces trois candidatures à se présenter aux côtés du président Ahmadinejad lors du scrutin de juin prochain; un feu vert qui ouvre la voie à une épreuve de force entre réformateurs et tenants de la ligne dure de l'actuel chef d'Etat.

Quatre candidats à l'élection présidentielle iranienne de 2009 :  Mehdi Karoubi (haut g.), Mohsen Rezaï (haut d.), Mahmoud Ahmadinejad (bas g.), Mir Hossein Moussavi (bas d.).(Photo : Morteza Nikoubazl/Reuters)

Quatre candidats à l'élection présidentielle iranienne de 2009 : Mehdi Karoubi (haut g.), Mohsen Rezaï (haut d.), Mahmoud Ahmadinejad (bas g.), Mir Hossein Moussavi (bas d.).
(Photo : Morteza Nikoubazl/Reuters)

Mahmoud Ahmadinejad, Mir Hossein Moussavi. Mehdi Karoubi et Mohsen Rezaï : quatre candidats qui affichent leur fidélité à la Révolution Islamique mais qui en proposent des interprétations très différentes.

Les quatre hommes ont commencé à faire campagne. Le thème de l'économie domine dans un pays miné par l'inflation et le chômage et qui doit importer près de la moitié de son essence raffinée alors qu'il est le quatrième exportateur mondial de brut. Les trois rivaux de Mahmoud Ahmadinejad n'ont de cesse de fustiger le bilan économique et social du président sortant.

L'autre enjeu de cette élection, c'est bien sûr la relation entre l'Iran et l'Occident avec ce programme nucléaire que la communauté internationale juge suspect. Les quatre candidats affirment vouloir le poursuivre. Reste à savoir si le prochain président iranien trouvera ou non une sortie de crise négociée pour éviter le durcissement des sanctions ou une attaque israélienne.

Enfin, il y a ce dialogue historique proposé par Barack Obama, 30 ans après la Révolution islamique. Parmi les candidats en lice, les réformateurs sont les plus déterminés à saisir la main tendue par le président américain. Mais pour un tel choix, l'homme qui décide en Iran, ce n'est pas le président mais le guide suprême : l'Ayatollah Ali Khamenei.