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Somalie

Aweys, l'homme qui veut renverser Cheikh Ahmed

par  RFI

Article publié le 26/05/2009 Dernière mise à jour le 26/05/2009 à 05:50 TU

Cheikh Hassan Dahir Aweys, lors de son retour à Mogadiscio, fin avril 2009, après deux années d'exil.(Photo : AFP)

Cheikh Hassan Dahir Aweys, lors de son retour à Mogadiscio, fin avril 2009, après deux années d'exil.
(Photo : AFP)

Le président somalien Cheikh Charif Cheikh Ahmed appelle à l'aide la communauté internationale et exhorte les Somaliens à résister. Selon lui, la Somalie « est envahie par des combattants étrangers qui veulent faire ressembler la Somalie à l'Irak ou l'Afghanistan ». Depuis le 7 mai les insurgés ont lancé une offensive à Mogadiscio. Les miliciens shebab ont été rejoints par le vétéran de la mouvance islamiste somalienne, Cheikh Hassan Dahir Aweys, que le président a accusé de vouloir faire un coup d'Etat.

C'est un peu la guerre du père contre le fils. Cheikh Hassan Dahir Aweys, l'homme qui depuis le début du mois a lancé l'offensive à Mogadiscio, a juré de renverser Cheikh Charif Cheikh Ahmed, le président. C'est pourtant Aweys qui a joué un grand rôle dans l'ascension de Cheikh Ahmed.

Aweys qui fut l'inspirateur de la mouvance islamiste radiale en Somalie est l'un des fondateurs des tribunaux islamiques. C'est même lui qui a favorisé la montée en puissance de Cheikh Ahmed au sein de l'union.

En 2007, après la défaite des tribunaux islamiques face à l'armée éthiopienne, les deux hommes se retrouvent en Erythrée et fondent l'ARS (Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie).

Inflexible

Plus âgé que Cheikh Ahmed, plus expérimenté, Aweys est aussi plus inflexible. Il incarne l'aile dure, tandis que Cheikh Ahmed représente l'aile modérée. Alors que ce dernier accepte les pourparlers de paix à Djibouti en 2008, Aweys refuse tout compromis. Il est vrai que la communauté internationale veut minimiser son influence.

Accusé de terrorisme par les Etats-Unis, recherché par Interpol, il fait figure d'épouvantail pour les Américains. Mais Aweys digère mal la montée en puissance de son poulain. Lorsque Cheikh Charif devient président, il rejette sa main tendue et l'accuse d'être le jouet des puissances étrangères.

Aweys forme alors sa propre milice, Hizbul Islam, et s'allie avec les shebab pour lancer une offensive contre le président. En cinq mois Aweys a réussi à démontrer la faiblesse de l'actuel président. Et surtout à se positionner comme un interlocuteur incontournable.

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