par RFI
Article publié le 25/05/2009 Dernière mise à jour le 25/05/2009 à 15:52 TU
Depuis le 7 mai, le décompte macabre s'élève à 208 morts et 700 blessés en grande majorité des civils. Depuis cette date, 57 000 personnes ont fui les quartiers où s'affrontent les milices et les forces gouvernementales. Selon le Haut commissariat des Nations unies aux refugiés (HCR), plus de la moitié de ces habitants n'ont pas réussi à quitter la ville et se retrouvent dans des quartiers, certes, épargnés par les combats, mais où il est difficile de leur apporter aide et nourriture.
En revanche, l'autre moitié a pu gagner le secteur d'Afgoye à trente kilomètres de la capitale où 400 000 déplacés vivent dans des conditions précaires. De l'aveu même d'un responsable du HCR, « la situation des civils déplacés dans la capitale est tragique, d'autant que la saison des pluies a commencé ».
Lundi matin, le président Cheikh Sharif Ahmed a appelé la communauté internationale et le peuple somalien à défendre son pays, contre ce qu'il appelle une « invasion étrangère ». Selon lui, les milices insurgées comptent dans leurs rangs des combattants étrangers dont certains, dit-il, se sont battus en Irak et en Afghanistan.
Les Somaliens vivant aux Etats-Unis sous haute surveillance |
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet Ces temps-ci, les Somaliens vivant aux Etats-Unis sont considérés avec le même œil soupçonneux que les Américains avaient pour les Saoudiens après les attentats du 11 septembre. Minneapolis où vit la plus importante colonie somalienne, 70 000 réfugiés, est tout particulièrement sous l’œil du FBI. Une mosquée de la ville serait devenue un centre de recrutement pour al-Chabab, filiale d'al-Qaïda en Somalie. Le sénateur, Joe Lieberman avait, en mars, déclaré qu’une vingtaine de jeunes Somalo-Américains avaient disparu de leur foyer pour rejoindre les islamistes. L’an dernier, l’un d’eux s’était fait sauter lors d’un attentat-suicide qui avait fait 30 morts à Mogadiscio. La semaine dernière, un Somalo-Canadien, vivant à Minneapolis, a plaidé coupable de soutien matériel à al-Qaïda. Les jeunes combattants seraient financés par certaines mosquées. Le sujet doit être discuté cette semaine au Congrès. La crainte des responsables de la sécurité américaine est que les jihadistes partis en Somalie reviennent aux Etats-Unis pour y préparer des attentats. |
A lire aussi