par Heike Schmidt
Article publié le 27/05/2009 Dernière mise à jour le 27/05/2009 à 20:33 TU
A dix jours du scrutin, 53% des électeurs déclarent qu’ils s’y intéressent, contre 46% qui disent ne pas être intéressés. Il y a cinq mois, c’était encore le contraire. Mais malgré ce regain d’intérêt, les sondeurs restent prudents, indiquant que l’incertitude demeure sur la participation réelle le jour du vote.
Trois pays se partagent la palme de la plus forte mobilisation : les Irlandais (66%), les Belges (64%) et les Maltais (60%). Ils sont les plus nombreux à vouloir voter. En revanche, ceux qui boudent ces élections se trouvent surtout dans les pays de l’Est : en Bulgarie et en Pologne, ils ne sont que 14% à dire vouloir choisir leurs députés européens, en Slovaquie 12%. Le Royaume-Uni se situe également en bas de l’échelle, avec seulement 16% d’intentions de vote.
Mal informés
Si les candidats en lice veulent convaincre les électeurs à participer au scrutin, il faudrait qu’ils les renseignent mieux sur les enjeux et l’influence des eurodéputés sur l’échiquier politique. Car ceux qui ne veulent pas participer aux élections se sentent mal informés (62%) ou pensent que leur vote ne changera rien (61%). « Vous pensez que le Parlement européen ne s’occupe pas assez des problèmes qui vous concernent ? » A cette question, 59% des personnes interrogées répondent « oui ». Les trois pays où ce sentiment est le plus largement partagé sont la Lettonie, la Hongrie et la République tchèque. En revanche, seulement 18% des non-votants disent être contre l’Europe et la construction européenne.
Afin d’inciter les électeurs à se rendre aux urnes, les partis devraient parler davantage des sujets qui préoccupent les Européens. En tête de liste, on trouve le chômage (57%) et la croissance économique (45%). Viennent ensuite l’insécurité (32%) et l’avenir des retraites (31%).
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