par RFI
Article publié le 28/05/2009 Dernière mise à jour le 28/05/2009 à 12:18 TU
Le Mouvement des talibans du Pakistan, groupe lié à al-Qaïda, a revendiqué, ce jeudi, l'attentat-suicide qui a visé la veille la police et les services de renseignement, faisant 24 morts et plus de 300 blessés à Lahore. L'attaque a été perpétrée en représailles à l'offensive gouvernementale toujours en cours dans la vallée de Swat, bastion des islamistes radicaux, dans le nord-ouest du pays.
La police et les secours continuent de fouiller les décombres d’un immeuble détruit par un attentat à la bombe à Lahore, au Pakistan, le 27 mai 2009
(Photo : Reuters)
C'est le porte-parole du chef des talibans pakistanais Baïtullah Mehsud qui a revendiqué l'attaque. Il annonce clairement qu'il s'agit de venger l'opération militaire de la vallée de Swat où, depuis un mois, les troupes pakistanaises ont lancé l'assaut pour restaurer la souveraineté d'Islamabad sévèrement contestée.
Le porte-parole accompagne sa revendication de menaces ; il annonce d'autres attaques contre des cibles gouvernementales si le gouvernement déclenche de nouvelles opérations contre les islamistes. Et il appelle les citoyens pakistanais à quitter les villes dans la perspective d'attaques beaucoup plus massives et dangereuses que celle de Lahore.
La menace est évidemment prise très au sérieux. L'armée pakistanaise a engagé des forces considérables dans la bataille, terrestres et aériennes. Les talibans ont enregistré de lourdes pertes, certainement plus de 1 000 tués et d'une certaine manière, ils ont le « dos au mur » dans cette fameuse vallée dont la capitale, Mingora, est sur le point d'être totalement conquise par les troupes gouvernementales. « C'est une question de jour », déclarait récemment un officier pakistanais.
Selon le ministre pakistanais de l'Intérieur, les talibans sont à bout de force et ils commencent à perdre espoir.
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