par RFI
Article publié le 07/05/2009 Dernière mise à jour le 07/05/2009 à 17:33 TU
Pour la douzième journée consécutive, l’armée pakistanaise a pilonné les positions des talibans au nord-ouest du pays. Profitant de la levée temporaire du couvre-feu, la population tente de fuir la vallée de Swat, bastion des talibans liés au réseau al-Qaïda, faisant craindre une crise humanitaire. Les réfugiés sont pris entre deux feux : les extrémistes d’un côté et les forces de sécurité de l'autre.
Des milliers d'habitants de la vallée pakistanaise de Swat profitent de la levée temporaire du couvre-feu pour fuir les combats entre l'armée pakistanaise et les talibans.
( Photo : Reuters )
On continue à assister à des mouvements de population très importants. Des dizaines de milliers de personnes tentent toujours de fuir la vallée en profitant de la levée du couvre feu. Certains habitants ne parviennent pourtant pas à quitter la zone des conflits, de peur d’être pris entre deux feux : les extrémistes d’un côté et les forces de sécurité de l’autre.
Dès mercredi, des combats ont éclaté à Mingora, la ville principale de la vallée et dans ses environs. Plus au nord, la région des mines d’émeraude a également été prise pour cible par l’armée. Des hélicoptères bombardent à présent les positions des extrémistes.
Les extrémistes comptent dans leurs rangs des paysans
Des renforts militaires continuent à arriver dans la vallée où on s’attend encore à une intensification des combats. Il faut rappeler que ce n’est pas la première opération militaire à Swat et que ces offensives sont souvent compliquées à mener pour l’armée, notamment à cause du terrain : Swat est une vallée enclavée.
Par ailleurs, les extrémistes comptent dans leurs rangs des paysans qui trouvent dans le mouvement des talibans le moyen d’exprimer leur révolte sociale. Un atout important quand on sait que ces paysans peuvent héberger les combattants et qu’ils connaissent bien ces terrains montagneux.
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