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Pakistan

Des flots de réfugiés fuient les combats

Article publié le 06/05/2009 Dernière mise à jour le 06/05/2009 à 10:06 TU

Plus de 40 000 personnes avaient fui mercredi Mingora, le chef-lieu du district de Swat, dans le nord-ouest du pays, où l'armée et les talibans continuent de s'affronter. Mardi, les autorités provinciales avaient assuré avoir préparé des abris pour environ 500 000 personnes susceptibles de fuir la région. Alors que l'accord de cessez-le-feu de Swat apparaît plus que jamais compromis, un mini-sommet doit réunir ce mercredi à Washington les présidents pakistanais et afghan, Asif Ali Zardari et Hamid Karzaï, et leur homologue américain Barack Obama.

Un camp de réfugiés à Mardan, à 100 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Islamabad, le 6 mai 2009. (Photo : Reuters)

Un camp de réfugiés à Mardan, à 100 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Islamabad, le 6 mai 2009.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

Dans la province frontalière du nord-ouest, les autorités redoutent déjà une crise humanitaire : les déplacements de population à Swat devraient rapidement se compter par centaines de milliers.

Le gouvernement provincial, qui s’avoue débordé par la situation, appelle déjà à l’aide internationale. Des milliers de personnes ont commencé à quitter la vallée de Swat. Les autorités lèvent d’ailleurs le couvre-feu plusieurs heures par jour pour encourager les habitants à s’en aller.

Réfugiés au sein de leur propre pays

On s’attend à ce qu’une opération militaire soit lancée après le départ massif des civils. L’armée est déjà engagée sur plusieurs fronts dans la division de Malakand, ce qui multiplie encore le nombre de départs forcés.

Pour l’instant, ces populations du nord-ouest du pays ne pensent qu’à échapper aux zones affectées par les conflits sans vraiment savoir où aller. Des camps ont été installés dans les grandes villes comme à Mardan ou à Peshawar.

Mais la question de la logistique devrait très vite se poser car les nouveaux déplacés vont venir grossir les rangs des anciens qui vivent parfois sous des tentes depuis plusieurs mois et généralement dans des conditions très précaires.

Cette situation risque de déstabiliser toute la région où une grande partie de la population se sent désormais réfugiée au sein de son propre pays.