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Economie / Automobile

Opel sauvé par le Canadien Magna

Article publié le 30/05/2009 Dernière mise à jour le 30/05/2009 à 20:29 TU

C’est l’équipementier canadien, Magna dirigé par Frank Stronach (photo) qui doit, à terme, prendre le contrôle d’Opel.(Photos : Reuters)

C’est l’équipementier canadien, Magna dirigé par Frank Stronach (photo) qui doit, à terme, prendre le contrôle d’Opel.
(Photos : Reuters)

Les autorités allemandes ont finalement conclu un accord avec l'équipementier canadien, plutôt qu'avec le constructeur automobile italien Fiat. Angela Merkel applaudit cet accord, « un test réussi pour les relations transatlantiques », a déclaré la chancelière allemande. En se séparant d'Opel, General Motors a fait un pas de plus vers la faillite et son dépôt de bilan est attendu la semaine prochaine aux Etats-Unis où Chrysler, autre ex-géant à la peine, devrait, lui, être prochainement vendu à Fiat.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

C’est donc l’équipementier canadien Magna qui doit à terme prendre le contrôle d’Opel. Il détiendra 20% du capital auxquels s’ajoutent les 35% de son partenaire la banque russe Sberbank. General Motors conserve un tiers du capital de sa filiale. Les salariés prendraient 10%.

Pour l’instant, il ne s’agit que de déclarations d’intention. Une société fiduciaire va être chargée de gérer temporairement Opel, et bénéficiera pour cela d’un crédit relais d’un milliard et demi d’euros, alimenté par l’Etat allemand et les régions concernées.

Le patron de Magna estime que les contrats définitifs pourraient être signés d’ici quatre à cinq semaines. Le président de General Motors pour l’Europe, Carl-Peter Forster, s’est montré optimiste, estimant que l’avenir d’Opel était sauvé.

Le gouvernement allemand est, lui, conscient des risques qui demeurent. Mais à quelques mois des élections, la classe politique voulait prouver qu’elle agissait pour sauver une entreprise employant 25 000 salariés en Allemagne.

L’équipementier Magna avait dès le départ la préférence de Berlin. Une reprise par Fiat, au profil proche d’Opel, aurait provoqué trop de licenciements. Le repreneur canadien a évoqué quant à lui 2 500 suppressions d’emplois.          

Les grands bouleversements de l'industrie automobile

C'est une page qui se tourne pour l'histoire automobile mondiale. Lundi, le sort de deux des trois principaux constructeurs automobiles va basculer. Chrysler tout d'abord qui a déjà déposé le bilan il y a quelques semaines. Son avenir n'attend plus que l'accord du tribunal des faillites de New York pour son rachat par un consortium détenu à 20% par l'italien Fiat. Chrysler change d'actionnaires et devrait changer aussi de nom pour s'appeler « New Co ».

Mais lundi, c'est aussi le sort de General Motors qui sera scellé. Le groupe qui fut pendant 77 ans le numéro un mondial de l'automobile s'apprête lui aussi à déposer le bilan. Le gouvernement américain finalise en ce moment les derniers éléments de ce qui devrait être la faillite la plus complexe de l'histoire du pays. Et même si l'Etat envisage de donner ensuite naissance à un groupe restructuré, les conséquences sur l'emploi seront énormes. Dès que le dépôt de bilan de GM sera bouclé, le constructeur annoncera la disparition de milliers d'emplois et de nouvelles fermetures d'usines.

RFI 

A écouter

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30/05/2009