par RFI
Article publié le 31/05/2009 Dernière mise à jour le 01/06/2009 à 11:08 TU
Le président Mamadou Tandja a donc confirmé, vendredi soir dans un message à la Nation, l'organisation d'un référendum sur une nouvelle Constitution, qui lui permettrait de se maintenir en fonction au-delà de la fin de son second mandat, prévue le 22 décembre. La loi fondamentale en vigueur actuellement limite le mandat présidentiel à deux quinquennats consécutifs. Le président Tandja n'a pas précisé la date de cette consultation. L’avis défavorable, émis lundi dernier, par la Cour constitutionnelle à l'organsiation du référendum, n’aura aucune incidence car ni son avis, ni d’ailleurs celui du Parlement ne s'imposent au président de la République, a déclaré Mamadou Tanja. selon le principal parti d'opposition nigérien, il s'agit d'un coup de force.
Pour Mohamed Bazoum, vice-président du PNDS (Parti nigérien pour la Démocratie et le Socialisme, principale formation de l'opposition), le scénario proposé par le président Tanja s'apparente à une forme de coup d'Etat.
«... d'ordinaire ceux qui font des coup d'Etat prennent une ou deux années, lui, il en prend jusqu'à trois. C'est surréaliste... »
Alioune Tine, le président de la RADDHO (Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme), joint à Dakar, parle de coup d'Etat constitutionnel et appelle la communauté internationale à réagir.
« ... nous sommes vraiment indignés parce qu'en réalité il s'agit d'un véritable coup d'Etat institutionnel... une nouvelle page d'instabilité politique s'ouvre au Niger... »
Chronique de Jean-Baptiste Placca
par Jean-Baptiste Placca
30/05/2009