par RFI
Article publié le 01/06/2009 Dernière mise à jour le 01/06/2009 à 07:39 TU
Des personnes déplacées qui ont fui une offensive dans la vallée de Swat, attendent leur ration de nourriture au camp du CICR Jalozai, au nord-ouest d'Islamabad, le 31 mai 2009.
(Photo : Reuters)
C'est le ministre pakistanais de la Défense qui l'a affirmé ce dimanche : les opérations militaires à Swat, Buner et dans les zones voisines sont presque totalement achevées, et les poches de résistance seront vaincues d'ici deux ou trois jours. Un optimisme qui s'est nourri de la reconquête annoncée de Mingora samedi 30 mai : l'armée a en effet fait savoir qu'elle avait repris ce chef-lieu, à la position stratégique, du district de Swat, même si les talibans résistent toujours dans les montagnes environnantes.
En annonçant le bout de la vaste offensive, dont il ne resterait plus que 5 à 10% des opérations à mener, lancée il y a plus d'un mois pour chasser les talibans de la vallée de Swat, l'armée pakistanaise a fait état d'un lourd bilan parmi les rebelles : 1100 tués, mais de pertes limitées dans ses rangs : 66 soldats seulement.
Le couvre-feu aurait en tout cas été temporairement levé à Mingora et dans la région pour favoriser le retour, ou le départ, de dizaines de milliers de civils pris au piège.
« Une situation humanitaire très critique pour les gens qui sont restés, qui n'ont pas fui Swat, très peu d'accès à l'eau, à l'électricité, à la nourriture, une situation sécuritaire très précaire... »
L'ONU a chiffré le nombre des déplacés au cours du mois de mai à 2,4 millions et le CICR, qui a pu accéder samedi au district de Swat, se dit extrêmement préoccupé par la situation humanitaire sur place de gens privés de soins, d'eau et de nourriture. Le CICR estime aussi que l'ensemble de la région est loin d'être sécurisée.
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