par RFI
Article publié le 16/05/2009 Dernière mise à jour le 16/05/2009 à 16:50 TU
Plusieurs dizaines de milliers de civils ont profité du couvre-feu du 15 mai 2009 pour quitter Mingora, chef-lieu de la vallée de Swat.
(Photo : AFP)
Les déplacés qui ont pu profiter de la levée du couvre-feu de ce vendredi pour quitter Mingora décrivent une situation apocalyptique. A Mingora, depuis une semaine, il n'y a plus d'eau courante, ni d'électricité. Les hôpitaux ont fermé, et les vivres sont rares. Ils parlent d'une « pluie de bombes et d'obus de mortier » tirés par l'armée. Ils viennent de passer « deux semaines en enfer », disent-ils. « On pensait mourir à chaque seconde », affirme l'un d'entre eux. Et ils précisent que ce n'est pas à cause des talibans, mais à cause de l'armée et de ses bombardements massifs.
Ces témoignages sont validés par les organisations internationales, et notamment les agences de l'ONU qui décrivent une « crise humanitaire majeure ». L'organisation internationale estime que 835 000 civils se sont enfuis et dispersés sur les routes de la région.
Vendredi, tandis que les pilonnages de l'artillerie gouvernementale se concentraient sur le nord du district, Mingora et ses 200 000 habitants attendent désormais l'assaut des forces gouvernementales. Celles-ci hésitent. Le commandement déclare qu'il veut élaborer une stratégie pour minimiser les dommages collatéraux. En clair, il veut éviter un carnage car, selon les témoignages, les talibans sont déterminés à défendre Mingora. Ils ont commencé à creuser des tranchées et à miner les principaux accès de la ville.
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