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Pakistan

L’armée concentre son offensive sur Mingora

par  RFI

Article publié le 14/05/2009 Dernière mise à jour le 14/05/2009 à 12:39 TU

L'armée a affirmé jeudi avoir tué 54 combattants islamistes en 24 heures dans son offensive contre les talibans dans la vallée de Swat et ses environs, dans le nord-ouest du pays. Le chef lieu de la région, Mingora, était totalement encerclé ce jeudi. Les insurgés y sont retranchés ainsi que 200 000 civils pris au piège entre les talibans et les militaires.

Des hommes fuient les zones de combat dans la vallée de Swat et ses environs, dans le nord-ouest du Pakistan, le 13 mai 2009.( Photo : Reuters )

Des hommes fuient les zones de combat dans la vallée de Swat et ses environs, dans le nord-ouest du Pakistan, le 13 mai 2009.
( Photo : Reuters )



La guerre se déroule sans témoin mais on peut néanmoins en mesurer la violence. L’un des responsables de la Croix-Rouge Internationale a pu accéder pour la première fois au district de Bunner, l’un des plus touchés par les combats.

La visite n’a duré que quelques heures mais ce qu’ont vu les équipes du Comité international de la Croix- Rouge à Bunner ne laisse guère de place au doute. La guerre a vidé le district d’une grande partie de ses habitants.

« Sur la route, il y a pas mal de traces de combats, notamment une vingtaine de camions brûlés, raconte Bart Janssens, coordinateur santé du CICR au Pakistan. Plusieurs parties du district paraissent complètement désertées : il n’y a personne dans les champs, dans les petites usines de marbre (la petite industrie locale). C’est clair que la grande majorité de la population a quitté ces endroits et tous les magasins sont fermés dans les bazars. »

Pas d’eau, pas d’électricité… A Dagar en revanche, la petite ville capitale du district a retrouvé un peu de vie ces derniers jours. De 20 à 30 % des échoppes sont ouvertes affirme la Croix-Rouge et l’hôpital de la ville continue de tourner au ralenti.

Selon Bart Janssens, « il y a une quarantaine de personnels assez braves qui restent à l’hôpital et qui ont été capables de soigner 180 blessés. Par contre, les conditions de sécurité ne permettent pas aux gens de rester très longtemps ».

Les blessés les plus graves ont ainsi été transportés par ambulance et par des camions de l’armée à l’hôpital de Peshawar. A Bunner, la Croix-Rouge Internationale a distribué des kits dits de « blessés de guerre », avec les médicaments et tout le matériel consommable nécessaire aux opérations chirurgicales.