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Pakistan

L'armée a repris le contrôle de Mingora après plus d'un mois de combats

Article publié le 30/05/2009 Dernière mise à jour le 30/05/2009 à 18:20 TU

Les troupes gouvernementales dans la ville de Mingora, le 27 mai 2009.(Photo : AFP)

Les troupes gouvernementales dans la ville de Mingora, le 27 mai 2009.
(Photo : AFP)

La principale ville de la vallée de Swat, repaire des islamistes et des talibans, a été reprise après de violents combats depuis plus d'un mois. Les troupes gouvernementales poursuivent maintenant les insurgés dans les montagnes environnantes. Ces affrontements ont provoqué des déplacements massifs de population. L'ONU estime que près de deux millions et demi de civils ont été déplacés vers des camps de réfugiés, provoquant une crise humanitaire. Mais aucun bilan n'a encore été transmis sur les pertes subies dans les deux camps.

Avec notre correspondant à Islamabad, Eric de Lavarène

« Mingora est presque entièrement sous notre contrôle », a indiqué le général Athar Abbas, porte-parole de l’armée pakistanaise. Il a ajouté : « Nous ne rencontrons plus qu’une pâle résistance en périphérie de la ville ».

Un mois après le début de l’offensive militaire dans la région de Swat, au nord-ouest d’Islamabad, la vallée serait donc sur le point d’être complètement gagnée par les militaires. Les talibans seraient en déroute. C’est du moins, ce que clame l’armée, la zone étant interdite à la presse.

Les témoins joints par téléphone indiquent cependant que : « De nombreux combattants se seraient réfugiés dans les montagnes et continueraient à harceler les forces de sécurité. D’autres se seraient déplacés vers les grandes villes, d’où les récents attentats ».

Des attaques qui ne sont pas nouvelles. Près de 2 000 personnes ont déjà été tuées par des explosions en deux ans. L’offensive militaire à Swat est la quatrième depuis 2007. Les trois précédentes n’ont rien donné. Plus de deux millions de personnes ont par ailleurs été déplacées par les combats. « Ce qui est, selon les Nations unies, une véritable catastrophe humanitaire ».