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Disparition du vol AF447

L'armée de l'air brésilienne identifie avec certitude les débris de l'Airbus

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 02/06/2009 Dernière mise à jour le 02/06/2009 à 21:11 TU

Le ministre brésilien de la Défense a annoncé mardi que les débris repérés dans l'océan Atlantique, à 650 km au nord-est de l'île de Fernando de Norohna, proviennent « sans aucun doute » de l'avion d'Air France qui a disparu lundi lors d'un vol entre Rio de Janeiro et Paris, avec 228 personnes à bord. Un avion Hercules brésilien en mission de recherche de l'appareil disparu a aperçu des débris sur une bande longue de cinq kilomètres, a précisé Nelson Jobim, lors d'une conférence de presse. « Cela  confirme que l'avion est tombé dans cette zone», a déclaré le ministre de la Défense ».

Des équipes françaises de recherche sur la base de Natal au Brésil, le 2 juin 2009.( Photo : Reuters )

Des équipes françaises de recherche sur la base de Natal au Brésil, le 2 juin 2009.
( Photo : Reuters )



L'armée a vu des « vestiges et petits débris d'un avion dans l'océan », a déclaré le colonel Jorge Amaral, à la presse à Brasilia. Parmi les objets figure notamment « un siège d'avion », a-t-il précisé. Les militaires ont vu également « des petites taches blanches, une bouée orange, un récipient » et des taches de combustible. Interrogé sur la possibilité de retrouver des survivants, le colonel a répondu « non ».

Plusieurs appareils brésiliens effectuent, conjointement avec la France et d'autres pays, des recherches au milieu de l'Atlantique pour tenter de repérer l'épave du vol AF 447 Rio-Paris disparu dans la nuit de dimanche à lundi.

La localisation des débris à 650 km au nord-est de l'archipel de Fernando de Noronha indiquerait que « l'appareil a essayé de virer à droite. Il se peut qu'il ait eu un problème et qu'il ait essayé de revenir à Fernando de Noronha », a déclaré le colonel. Il a souligné qu'il était encore trop tôt pour tirer des conclusions.

Les restes de l'avion ont été détectés au milieu de l'océan au cours des recherches nocturnes par un avion Embraer R-99, version brésilienne de l'avion radar Awacs, qui a identifié à l'aube des « débris de pièces métalliques et non métalliques dans l'eau ». Un avion a été envoyé sur la zone au lever du soleil et a confirmé à 06H49 locales (09H49 TU) la présence de débris dispersés dans un rayon de 60 km.

Reconstituer l'enchaînement des événements

Les experts pour l'instant disposent seulement des messages d'alerte envoyés par l'appareil. Il s'agit d'une dizaine de signaux automatiques qui indiquent des pannes importantes, c'était le dernier contact avec l'avion avant sa disparition.

A partir de ces premières informations techniques, les ingénieurs tentent de reconstituer l'enchaînement des événements, d'élaborer un scénario possible des quelques minutes qui ont précédé la catastrophe.

La direction d'Air France évoque une série de pannes simultanées qui se succèdent très rapidement juste avant le crash. Pour en savoir plus, il faudrait pouvoir étudier la carlingue de l'appareil.

Plusieurs pays sont mobilisés. Les Etats-Unis devaient envoyer ce mardi un avion de reconnaissance et une équipe de sauvetage.

( Carte : GeoAtlas / Thomas Bourdeau )

( Carte : GeoAtlas / Thomas Bourdeau )

Un Awacs français dépêché sur place

L'observation des restes de l'épave pourrait en apprendre un peu plus aux enquêteurs : s'ils sont de petite taille et disséminés sur une grande surface, cela voudrait dire que l'avion a explosé en altitude, si de grosses pièces sont découvertes, cela voudrait dire que l'avion a touché la mer à une vitesse plus faible.

La France, pour qui la récupération des boîtes noires est maintenant une priorité, a d'ailleurs décidé d'envoyer un avion Awacs de l'armée de l'air dans la zone supposée de l'accident. L'avion devait quitter en fin de journée mardi sa base d'Avord, direction Dakar. Alors que les conditions météo rendent une détection visuelle difficile, l'énorme radar monté sur son fuselage permettra de couvrir une large zone et de détecter des pièces de petites dimensions.

Il pourra aussi servir à coordonner l'action des nombreux avions de recherche qui patrouillent depuis hier lundi entre le Brésil et l'archipel du Cap Vert.