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Disparition du vol AF447

Des débris d'un avion détectés

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 02/06/2009 Dernière mise à jour le 02/06/2009 à 15:30 TU

Des proches et amis de victimes disparues dans le vol AF 447 quittent la cellule de crise mise en place à l'aéroport de Rio de Janeiro, le 1er juin.(Photo : Reuters)

Des proches et amis de victimes disparues dans le vol AF 447 quittent la cellule de crise mise en place à l'aéroport de Rio de Janeiro, le 1er juin.
(Photo : Reuters)

L'armée de l'air brésilienne a annoncé mardi après-midi avoir découvert de « petits débris » d'un avion dans l'Atlantique, à 650 km au nord-est de l'île de Fernando de Norohna, sans pouvoir confirmer s'il s'agissait de l'Airbus A330 disparu.
D'intenses recherches se poursuivaient mardi après la disparition de cet Airbus A330 d'Air France qui effectuait la liaison entre Rio de Janeiro et l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle à Paris avec 228 personnes à bord.

L'armée de l'air brésilienne a découvert de « petits débris » d'un avion dans l'Atlantique, à 650 km au nord-est de l'île de Fernando de Norohna, sans pouvoir confirmer qu'il s'agissait de l'Airbus A330 disparu avec 228 personnes à bord, a annoncé un porte-parole.

L'armée a vu des « vestiges et petits débris d'un avion dans l'océan », a déclaré le colonel Jorge Amaral, à la presse à Brasilia. Parmi les objets figure notamment « un siège d'avion », a-t-il précisé. Les militaires ont vu également « des petites taches blanches, une bouée orange, un récipient » et des taches de combustible. Interrogé sur la possibilité de retrouver des survivants, le colonel a répondu « non ».

Le porte-parole a souligné qu'on ne pouvait pas confirmer qu'il s'agissait de l'avion d'Air France tant qu'au moins « une pièce avec un numéro de série, une identification » n'aurait pas été retrouvée.

Plusieurs appareils brésiliens effectuent, conjointement avec la France et d'autres pays, des recherches au milieu de l'Atlantique pour tenter de repérer l'épave du vol AF 447 Rio-Paris disparu dans la nuit de dimanche à lundi.

La localisation des débris à 650 km au nord-est de l'archipel de Fernando de Noronha indiquerait que « l'appareil a essayé de virer à droite. Il se peut qu'il ait eu un problème et qu'il ait essayé de revenir à Fernando de Noronha », a déclaré le colonel. Il a souligné qu'il était encore trop tôt pour tirer des conclusions et que les débris devaient être identifiés.

Les restes de l'avion ont été détectés au milieu de l'océan au cours des recherches nocturnes par un avion Embraer R-99, version brésilienne de l'avion radar Awacs, qui a identifié à l'aube des « débris de pièces métalliques et non métalliques dans l'eau ». Un avion a été envoyé sur la zone au lever du soleil et a confirmé à 06H49 locales (09H49 TU) la présence de débris dispersés dans un rayon de 60 km.

Reconstituer l'enchaînement des événements

Les experts pour l'instant disposent seulement des messages d'alerte envoyés par l'appareil. Il s'agit d'une dizaine de signaux automatiques qui indiquent des pannes importantes, c'était le dernier contact avec l'avion avant sa disparition.

A partir de ces premières informations techniques, les ingénieurs tentent de reconstituer l'enchaînement des événements, d'élaborer un scénario possible des quelques minutes qui ont précédé la catastrophe.

La direction d'Air France évoque une série de pannes simultanées qui se succèdent très rapidement juste avant le crash. Pour en savoir plus, il faudrait pouvoir étudier la carlingue de l'appareil.

Plusieurs pays sont mobilisés. Les Etats-Unis devaient envoyer ce mardi un avion de reconnaissance et une équipe de sauvetage.

( Carte : GeoAtlas / Thomas Bourdeau )

( Carte : GeoAtlas / Thomas Bourdeau )

La foudre responsable de la catastrophe ?

La foudre était en effet la première hypothèse avancée par Air France puisque l'avion avait envoyé ses messages de panne juste après avoir traversé une zone d'orage.

Finalement, le directeur général de la compagnie a nuancé ses premières positions. Il a refusé d'établir un lien direct entre les conditions météo et l'accident.

Pour rester prudent, il préfère parler d'une multitude de causes simultanées et il a surtout rappelé que l'avion était récent, mis en service en 2005 et conçu pour résister aux turbulences.

Les experts du Bureau Enquête Accident sont donc maintenant au travail, ils disposent de très peu d'informations et ne veulent écarter aucune piste.