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Etats-Unis/Proche-Orient

Barack Obama en mission de réconciliation

par  RFI

Article publié le 02/06/2009 Dernière mise à jour le 02/06/2009 à 21:36 TU

Le président américain Barack Obama est attendu mercredi en Arabie Saoudite, avant de se rendre jeudi au Caire (Egypte), où il prononcera un important discours de réconciliation promis de longue date aux musulmans. Il s’agit de la première visite du nouveau président américain en Arabie, laquelle attend surtout de Washington des assurances de fermeté à l'égard d'Israël dans le processus de paix au Proche-Orient, ainsi que la réaffirmation du soutien américain à l'Initiative de paix arabe. 

Dans l'attente de l'arrivée de Barack Obama, les drapeaux américains et saoudiens flottent dans les rues de Ryad.(Photo: Reuters)

Dans l'attente de l'arrivée de Barack Obama, les drapeaux américains et saoudiens flottent dans les rues de Ryad.
(Photo: Reuters)

L'Arabie Saoudite est non seulement un membre très influent de la Ligue arabe, mais elle est surtout un allié essentiel des Etats-Unis. À ce titre, le royaume saoudien est d’ailleurs une des cibles toute désignée pour al-Qaïda. Il redoute également la montée en puissance de l'Iran chiite, aujourd'hui incontournable en Irak, en Afghanistan et au Liban. Ryad est persuadé que la non-résolution du conflit israélo-palestinien est la cause de la montée des mouvements extrémistes au Proche- et au Moyen-Orient.

Par conséquent, l'Arabie Saoudite attend de Barack Obama qu'il contraigne le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, à accepter la création d'un Etat palestinien aux côtés d'un Etat israélien. L'Arabie Saoudite attend aussi de Barack Obama, qu'il mentionne, jeudi, dans son discours au Caire, le plan de paix arabe qui prévoit le retour d'Israël aux frontières de 67, en échange de la normalisation des relations des pays arabes avec l'Etat hébreu.

Benyamin Netanyahu y est hostile, de même qu’il refuse tout gel de la colonisation juive en Cisjordanie. Pour cela, il se fonde sur un accord secret conclu avec George Bush, lequel autorisait les autorités israéliennes à continuer d'installer des colons sur les terres palestiniennes.

En outre, selon un conseiller politique du gouvernement saoudien, Washington et Ryad estiment qu'un accord de paix israélo-palestinien est la clé pour contenir les activités nucléaires de l’Iran chiite, qui inquiètent l’Arabie et les autres pays de la région.

Barack Obama avant sa tournée au Proche-Orient

« La démocratie, l'Etat de droit, la liberté d'expression, la liberté religieuse, ne sont pas seulement des principes de l'Occident mais des principes universels que les pays musulmans peuvent s'approprier ».

02/06/2009 par Sylvain Biville