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France / Iran

Le chef de la diplomatie iranienne à l'Elysée

par  RFI

Article publié le 03/06/2009 Dernière mise à jour le 03/06/2009 à 01:38 TU

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki.(Photo : Reuters)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki.
(Photo : Reuters)

Le président français Nicolas Sarkozy reçoit ce mercredi à l’Elysée le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki. Les deux hommes devraient évoquer le programme nucléaire de Téhéran jugé suspect par une bonne partie de la communauté internationale. Ils évoqueront également la situation au Proche-Orient.

« Un Iran doté de l'armé nucléaire c'est inacceptable », déclare Nicolas Sarkozy peu de temps après son élection en 2007. Le président français évoque à l'époque « l'alternative catastrophique » que constituerait un Iran possédant l'arme atomique ou le bombardement du pays par les Etats-Unis ou Israël.

Ces propos ont été très mal perçus à Téhéran où l'on reproche à la France d'avoir aligné sa position sur celle des Etats-Unis et de pousser à l'adoption de nouvelles sanctions à l'ONU, pour faire pression sur la République islamique.

Moment propice

Dans ce contexte, la relation entre Paris et Téhéran connait de fréquents coups de froids. Ce fut le cas en décembre dernier, quand Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il lui était « impossible de serrer la main à quelqu'un ayant osé dire qu'Israël devait être rayé de la carte ». Allusion au président iranien Mahmoud Ahmadinejad et à ses fréquentes sorties hostiles à l'Etat hébreu.

Ce mercredi, le président français serrera la main à Manouchehr Mottaki, le chef de la diplomatie iranienne. Les 2 hommes évoqueront le dossier nucléaire mais aussi des questions régionales comme la situation au Liban, où l'Iran soutient le Hezbollah chiite.

Le moment est propice : Barack Obama tend la main à l'Iran et s'adresse au monde musulman cette semaine. Et dans dix jours les Iraniens se rendront aux urnes pour élire leur président.

Frédéric Charillon

Chercheur en sciences politiques et spécialiste de la diplomatie française

« Le calendrier est chargé : d'abord sur le dossier du nucléaire iranien lui-même (...) mais aussi sur les élections à venir (...) La situation au Liban »

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