par RFI
Article publié le 06/06/2009 Dernière mise à jour le 06/06/2009 à 16:06 TU
Vue aérienne de la ville de Tombouctou au Mali.
(Photo : Alida Jay Boye. Timbuktu Manuscripts Project. Université d'Oslo)
L’enlèvement des six élus a été condamné par tout le monde : autorités maliennes, associations de jeunes et autres partis politiques. C’est la première fois qu’autant d’élus sont enlevés sur le territoire national et tout porte à croire qu’il s’agit d’un acte lié à l’élection du bureau du Conseil de Cercle de Tombouctou ; élection qui devait avoir lieu ce samedi 6 juin.
Pour ces élections, l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), le principal parti politique du Mali part largement favori. En effet, avec huit conseillers sur les quatorze qui doivent prendre part au vote, l’Adéma est imbattable. Or, privé de six de ses élus, le parti qui a pour emblème une abeille, devient minoritaire.
C’est l’une des explications solides données à propos de ces enlèvements. Mais il faut également souligner, qu’après les dernières élections municipales, il y a eu dans plusieurs localités maliennes de mauvais perdants. Et depuis, ils jouent plutôt aux trouble-fêtes en tentant de renverser par tous les moyens, la situation en leur faveur.
« Nous restons vigilants face à ces ennemis de la paix », commente un responsable du gouvernorat de Tombouctou.
Le récit de l'ex-maire de Tombouctou |
Mohamed Ibrahim Cissé : « On avait regroupé l’ensemble de nos conseillers, c’est-à-dire les huit conseillers de l’Adéma pour discuter de la façon de mettre notre bureau en place. Vers trois heures du matin, un groupe de personnes armées est entré. Ils nous ont braqués avec des armes automatiques et puis, ils nous ont mis à bord d’un véhicule. Ils nous ont emmenés en dehors de la ville. Puis, arrivés quelque part, ils m’ont déposé, moi et ils ont continué avec les six autres ». « Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle ils m'ont relâché. J’ai dû marcher durant trois heures pour regagner Tombouctou. Maintenant, nous pensons que c’est peut-être une manœuvre pour empêcher la mise en place du bureau du Conseil de Cercle. Mais de toutes les façons, cette manœuvre ne peut pas marcher, parce que si la majorité des conseillers élus n’est pas présente, il ne peut pas y avoir d’élections ». RFI |