par RFI
Article publié le 08/06/2009 Dernière mise à jour le 09/06/2009 à 10:28 TU
La mort confirmée - ce lundi en Espagne - du président gabonais a suscité de vives réactions de par le monde. Le premier à rendre hommage à ce doyen des chefs d’Etats africains fut le président français Nicolas Sarkozy.
Le président français, Nicolas Sarkozy, accueilli à Libreville par son homologue gabonais Omar Bongo le 27 juillet 2007.
(Photo : Reuters)
Le président de la République française a aussi adressé, « en son nom et au nom du peuple français, toute sa compassion et sa profonde sympathie à la famille et aux proches du président Bongo Ondimba, ainsi qu’au peuple gabonais ». Nicolas Sarkozy a également tenu à assurer le peuple gabonais que « la France, fidèle à sa longue relation d’amitié, demeure, dans cette épreuve, aux côtés du Gabon, de ses institutions et de son peuple ».
Le Premier ministre français François Fillon et le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner ont ensuite rendu publics leurs propres messages de condoléances. Là, encore, c'est l'ami qui est pleuré. Les communiqués saluent également l'engagement en faveur de la paix en Afrique du président décédé. Et puis l'ancien président Jacques Chirac et son épouse Bernadette ont tenu à rendre hommage publiquement au « sage Omar Bongo qui a contribué à la stabilité de l'ensemble du continent africain ».
Omar Bongo était au cœur de ce que l'on a appelé la Françafrique. Et le mieux placé, sans doute, pour en parler c'est Charles Pasqua, ancien ministre, aujourd’hui sénateur.
« Le président Bongo était déçu depuis des années par le fait que la France semblait se désintéresser par l'Afrique. »
Philippe Gaillard, ancien journaliste de Jeune Afrique et auteur d'un livre sur la vie de Jacques Foccart connaissait particulièrement Omar Bongo. Il a notamment évoqué la longévité politique du président gabonais et les conditions de son accession au pouvoir....
« Il a marqué une époque pendant plus de 40 ans, pas toujours de façon très plaisante mais il restera l'homme qui a maintenu la paix dans son pays. »
Réactions en Afrique
Au Gabon, Faustin Boukoubi, secrétaire général du Parti démocratique gabonais, fondé par Omar Bongo, a parlé de «la perte d’un père ».
« Omar Bongo a dirigé ce parti qu'il a lui-même créé. »
Le président sénégalais Abdoulaye Wade a exprimé sa « vive émotion », après le décès de son « ami et frère », saluant « la mémoire de l’illustre disparu qui a œuvré toute sa vie durant au service de son pays et de l’Afrique ».
Jean-Paul Ngoupandé, ancien Premier ministre de Centrafrique, avait également une estime particulière pour le président Bongo.
« C'est à lui que je dois d'être encore en vie. »
John Kufuor, ancien président du Ghana s’est également exprimé sur la façon de gouverner du président Omar Bongo
« Il a peut-être été un représentant tout puissant de ces leaders de la vieille époque mais sur la fin, je l'ai vu devenir un dirigeant éclairé... »
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