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Madagascar

La Comesa n'exclut pas un recours à la force

par  RFI

Article publié le 10/06/2009 Dernière mise à jour le 10/06/2009 à 08:40 TU

Le président malgache déchu Marc Ravalomanana (G) discute avec le président soudanais Omar el-Béchir lors du Comesa le 8 juin 2009.(Photo : Desmond Kwande/AFP)

Le président malgache déchu Marc Ravalomanana (G) discute avec le président soudanais Omar el-Béchir lors du Comesa le 8 juin 2009.
(Photo : Desmond Kwande/AFP)

La Comesa, le Marché commun de l’Afrique australe et orientale, a rejeté le changement de régime à Madagascar. Réunis le 8 juin au nord-ouest du Zimbabwe, à Victoria Falls, les dix-neuf membres, tout en précisant qu’ils soutenaient les efforts de médiation, n’ont pas exclu une intervention militaire. Le 17 mars dernier, Marc Ravalomanana, le président déchu, a remis ses pouvoirs à un directoire militaire, aussitôt confié à Andry Rajoelina, actuellement à la tête du pays.

La Comesa examine toutes les options, y compris la possibilité d'une intervention militaire à Madagascar. Une option qui reste très hypothétique puisque l'organisation ne dispose pas de moyens militaires pour gérer les crises. Mais c'est un soutien de plus pour Marc Ravalomanana.

Dans son communiqué final, la Comesa dit rejeter de manière inconditionnelle et condamner dans les termes les plus forts le changement inconstitutionnel de gouvernement à Madagascar. Elle annonce par ailleurs qu'elle soutient les efforts de médiation de l'Union africaine et de la SADC, la Communauté de développement de l'Afrique australe, pour trouver une solution à la crise malgache.

Marc Ravalomamana, qui vit aujourd'hui en exil, assistait à la réunion de la Comesa. De son côté, Paris estime que l'option militaire n'est pas une bonne idée. Le ministère des Affaires étrangères dit préférer le dialogue à la perspective d'une offensive de l'armée.