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Madagascar

Reprise des négociations ?

par  RFI

Article publié le 27/05/2009 Dernière mise à jour le 27/05/2009 à 08:25 TU

(Carte : L. Mouaoued/RFI)

(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Les acteurs malgaches se retrouvent en principe ce mercredi chez le médiateur de l'Union africaine. Ce dernier leur a remis avant mardi un projet de charte. Document qui prend en compte les points sur lesquels les quatre mouvances sont, en théorie, tombées d'accord. Le week-end, dernier la délégation de l'ancien président Ratsiraka avait suspendu sa participation. Le conseiller spécial du président de la Commission de la Cedeao, Ablassé Ouedraogo, indiquait mardi soir, que cette délégation serait cette fois présente.

Le médiateur de l'UA se veut optimiste même si de nombreuses questions restent encore en suspens. Dans le camp de l'Arema, l'ex-chef d'Etat Didier Ratsiraka veut que l'amnistie, principe accepté par tous, soit adoptée avant même qu'un accord politique soit signé.

Question : qui est en mesure de le faire et sous quelle forme ? Une ordonnance présidentielle ? Impossible puisque Didier Ratsiraka ne reconnait pas le pouvoir d'Andry Rajoelina. Un des membres du groupe de contact devrait s'entretenir dans les prochains jours avec l'amiral malgache exilé en France depuis 2002.

Partialité

Selon nos sources, il y a environ un mois, Didier Ratsiraka a revendiqué la direction de la transition. Son successeur Marc Ravalomanana ayant remis ses pouvoirs à un directoire militaire. L'amiral qui se considère comme l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé estimait pouvoir briguer la charge. Il a depuis abandonné l'idée.

Ravalomanana, lui, n'a toujours pas renoncé à revenir à Madagascar comme président. Il s'appuie sur la Sadc (la communauté économique d'Afrique australe) et plus exactement sur le Swaziland, un de ses fervents soutiens. Deux responsables de l'ONU et des Etats-Unis doivent rencontrer le roi du Swaziland pour l'inciter à moins de partialité sur la crise malgache.

Une fois ces obstacles levés, il restera à discuter de la composition de la transition et de la répartition des forces dans ses organes. Tout cela va prendre encore beaucoup de temps, reconnait le médiateur de l’Union africaine.