Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Guinée Bissau / Présidentielle

Un début de campagne hésitant

par  RFI

Article publié le 10/06/2009 Dernière mise à jour le 10/06/2009 à 10:49 TU

A quelques jours du scrutin, il n'y a toujours aucune trace de la campagne électorale dans les rues de la capitale.

A quelques jours du scrutin, il n'y a toujours aucune trace de la campagne électorale dans les rues de la capitale.

Le président bissau-guinéen par intérim, Raimundo Pereira, a annoncé mardi 9 juin qu’après avoir consulté différentes personnalités, il avait décidé de maintenir le premier tour de l’élection présidentielle au 28 juin prochain, et ce, en dépit de l’assassinat de l’un des candidats, Bacirou Dabo, ainsi que de l’ancien ministre Helder Proença, vendredi dernier. Une décision qui provoque chez les principaux candidats des réactions assez partagées.

Des proches du candidat indépendant Enrique Rosa collent l’une de ses affiches sur le capot d’un 4x4 garé devant son domicile. Mais le cœur n’y est pas. Après les assassinats de vendredi dernier, Enrique Rosa explique dans son bureau qu’il aurait préféré voir les élections reportées d’une semaine ou deux : « Tout d’abord, on doit respecter les morts. La période de deuil dure une semaine. D’autre part, je pense que le peuple n’est pas en condition psychologique et émotionnelle pour accepter les propositions que nous allons faire ». Il annonce d’ores et déjà qu’il commencera « progressivement » sa campagne électorale.

Kumba Yala, l’homme au bonnet rouge, le candidat du principal parti d’opposition le PRS (Parti pour la rénovation sociale), lui n’a pas attendu. Dès hier après-midi, il a tenu un meeting au cours duquel il a contesté ceux qui l’accusent de tribalisme et il a présenté son programme : « La date pour la réalisation des élections a été marquée pour le 28 de ce mois. Donc c’est normal qu’on commence la campagne électorale parce qu’on a déjà un retard de quelques jours ».

Malam Bacaï Sanha, le candidat du PAIGC (le Parti africain de l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap Vert) le parti au pouvoir, a lui aussi soutenu le maintien de la date du 28 juin. Visiblement soucieux et sous bonne garde de ses militants, il affirme que le pays a maintenant besoin d’un président élu : « On est dans une situation très difficile, très triste mais pour cela il faut que la Guinée Bissau ait un président légitimement élu. Ce n’est pas tellement propice, le combat est risqué ».

Et Malham Bacaï Sanha se dit prêt à commencer sa campagne dès que les derniers réglages seront faits.