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Nigeria

Attaques à répétitions contre les exploitations pétrolières

par  RFI

Article publié le 15/06/2009 Dernière mise à jour le 15/06/2009 à 06:02 TU

En moins d'un mois, les installations de la compagnie pétrolière Chevron situées dans le delta du Niger ont été attaquées à deux reprises par le Mend.(Source : www.chevron.com)

En moins d'un mois, les installations de la compagnie pétrolière Chevron situées dans le delta du Niger ont été attaquées à deux reprises par le Mend.
(Source : www.chevron.com)

Les attaques contre Chevron, la compagnie pétrolière américaine, se poursuivent. Dans un communiqué le Mend, le Mouvement d'émancipation du delta du Niger, déclare « avoir attaqué, ce lundi, la station d'Abiteye exploitée par Chevron provoquant ainsi une panne qui a entraîné un important départ d'incendie qui ravage toute l'installation ». Le Mend exige qu'une partie de la rente pétrolière soit redistribuée à la population locale. Ce genre d'attaques qui durent depuis 3 ans se traduisent par un manque à gagner pour les compagnies pétrolières ainsi que pour l'Etat nigérian.

Pour Chevron, le sabotage d'un pipeline, fin mai, a eu un impact immédiat : une baisse de production de 100 000 barils par jour.

La compagnie américaine n'est pas la seule cible des rebelles nigérians. Récemment, le patron de Total affirmait que le manque à gagner dû aux sabotages et aux prises d'otages s'élevait à 500 000 barils par jour pour l'ensemble des pétroliers présents dans le delta du Niger.

L'Etat nigérian perd aussi de l'argent puisqu'il tire plus de 90% de ses devises de l'or noir. Selon le ministre des Finances, les revenus pétroliers s'élevaient à 1 milliard de dollars au mois de janvier, moitié moins qu'il y a un an.

Baisse de production

Les attaques de rebelles ne sont pas la seule explication de cette chute des revenus, le prix du pétrole a aussi été divisé par 3 en un an et demi, et puis le Nigeria s'est vu imposer des quotas de production à la baisse.

Le pays ne produit plus aujourd'hui qu'un million huit cent mille barils par jour contre deux millions six cent mille il y a trois ans. Cela n'inquiète pas pour autant les compagnies pétrolières étrangères. Le Nigeria, reste avec l'Angola, le premier producteur de pétrole en Afrique subsaharienne. Et ses réserves sont immenses.