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Iran

Une nouvelle journée test dans la capitale

par  RFI

Article publié le 19/06/2009 Dernière mise à jour le 20/06/2009 à 10:03 TU

Une semaine après les premières manifestations, la tension restait à son comble dans les rues de Téhéran. Vendredi, au cours de la prière, le Guide suprême a réaffirmé son soutien au président réélu, « choisi par le peuple », et condamné les manifestations en cours. Il est peu probable que Mir Hossein Moussavi aille jusqu'à défier l'ayatollah, et pourrait au contraire appeler à cesser les rassemblements. Mais l'opposition ne semble pas résignée à relâcher la pression.

Le prêche de l'ayatollah Khamenei a réuni plusieurs milliers de personnes ce 19 juin 2009.(Photo : Morteza Nikoubazl/Reuters)

Le prêche de l'ayatollah Khamenei a réuni plusieurs milliers de personnes ce 19 juin 2009.
(Photo : Morteza Nikoubazl/Reuters)

L'opposition bravera-t-elle l'interdiction de manifester émise par le Guide suprême de la révolution : c'est toute la question à l'aube d'une journée qui s'annonce particulièrement délicate.

Le gouverneur de Téhéran a rappelé que toute manifestation était désormais interdite et qu'il espérait que le rassemblement des partisans de Mir Hossein Moussavi n'aurait pas lieu.

Parallèlement, le Conseil des gardiens doit se prononcer au plus tard dimanche sur un éventuel recomptage partiel des votes. L'un des candidats malheureux contre Mahmoud Ahmadinejad affirme que le taux de participation a atteint 140% dans certains bureaux de vote.

Mais le Guide suprême Ali Khamenei a exclu l'annulation d'un scrutin remporté selon lui par Mahmoud Ahmadinejad et qui a montré selon lui l'attachement des Iraniens à la révolution islamique. La fermeté de l'ayatollah Ali Khamenei semble laisser peu de place au compromis. Son intervention montre en tout cas la volonté du pouvoir de mettre un terme à la crise et de reprendre la situation en main.

Si les manifestants descendent effectivement dans la rue ça sera le début d’un nouveau bras de fer  avec des risques encore plus grands. En tout cas le candidat Mehdi Karoubi, arrivé quatrième dans la course, a de nouveau demandé l’organisation de nouvelles élections malgré le discours du Guide suprême.   

A l'étranger, les appels se sont donc multipliés pour exiger du pouvoir iranien qu'il ne réprime pas dans le sang la mobilisation des adversaires de Mahmoud Ahmadinejad. Mais au vu de la diatribe du Guide suprême contre les pays occidentaux et plus particulièrement contre la Grande-Bretagne, ces appels au calme pourraient ne pas être entendus.