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Iran

Des manifestants repoussés par la police

par  RFI

Article publié le 20/06/2009 Dernière mise à jour le 20/06/2009 à 15:59 TU

La police anti-émeutes iranienne a brutalement dispersé à la matraque, au canon à eau et au gaz lacrymogène des milliers de manifestants de l'opposition qui, bravant les menaces du guide suprême Ali Khamenei et l'interdiction des autorités, tentaient d'atteindre samedi la place Enqelab de Téhéran, ont indiqué à l'AFP plusieurs témoins. Les manifestants contestent la réélection du président Ahmadinejad.
Dans le même temps, un « terroriste » a fait exploser sa bombe samedi après-midi au mausolée de l'imam Khomeiny, à Téhéran, blessant un pèlerin et entraînant la mort de l'assaillant, a déclaré le chef-adjoint de la police iranienne Hossein Sadjedinia, selon les agences Fars et Mehr.
Déploiement de policiers anti-émeutes dans les rues de Téhéran, le 20 juin 2009. (Photo : Reuters)

Déploiement de policiers anti-émeutes dans les rues de Téhéran, le 20 juin 2009.
(Photo : Reuters)

La police anti-émeutes quadrillait Téhéran ce samedi. Selon de nombreux témoignages, elle est déjà entrée en action à coups de canons à eau et de bombes lacrymogènes pour disperser des opposants.

Certains s'étaient en effet regroupés devant l'université pour braver l'interdiction de manifester lancée vendredi par le Guide suprême, Ali Khamenei.

La police à moto a donné la chasse aux manifestants qui cherchaient à rejoindre la place Enqelab, au cœur de la capitale, là où durant toute la semaine Mahmoud Ahmadinejad a vu sa victoire contestée par des manifestations monstres. Une opposition qualifiée d'extrémiste par le Guide suprême.

Ali Khamenei a menacé de ses foudres ceux qui ne s'inclinent pas devant la réélection de son poulain Ahmadinejad, le choix du peuple d'après lui. Et finalement, ce samedi matin, les représentants de l'opposition ont annulé l'appel à manifester cet après-midi.

De son côté, le principal concurrent de Mahmoud Ahmadinejad, Mir Hossein Moussavi a annoncé qu'il ferait « un communiqué important pour le peuple iranien ».

En attendant, ses partisans ont donc voulu revenir dans la rue où les attendaient des policiers casqués, armés de bâtons, et épaulés par des miliciens islamistes. Au sud de la capitale, elle aurait aussi tiré en l'air pour empêcher des affrontements entre partisans de Moussavi et d'Ahmadinejad.