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Nigeria

Le gouvernement face à deux fronts

par  RFI

Article publié le 21/06/2009 Dernière mise à jour le 22/06/2009 à 08:36 TU

Au Nigeria, l'armée gouvernementale a officiellement débuté les tractations avec les groupes rebelles de la région du delta du Niger pour un désarmement pacifique, selon l'état-major. Cette initiative est menée alors que va se préciser cette semaine la proposition d'amnistie du gouvernement pour les militants qui déposeront effectivement les armes. Le gouvernement se trouve pratiquement sur deux fronts de résolution de la crise du delta du Niger. Les rebelles attendent surtout du gouvernement qu’il donne des gages solides du respect à la lettre des termes de cette amnistie.

Le gouvernement mène une manœuvre délicate sur deux fronts, celui militaire d’une part avec des répliques systématiques contre les camps de rebelles qui attaquent ces positions, et puis d’autre part, celui diplomatique avec les tractations en cours pour étoffer la proposition de loi d’amnistie.

On le sait, le Conseil national d’Etat va se prononcer en milieu de cette semaine sur le projet de loi d’amnistie déjà adopté par la classe politique. Ce Conseil comprend le président et les gouverneurs de trente-six Etats, d’anciens chefs d’Etat et les chefs traditionnels de haut rang. Il va avaliser la formule définitive de l’amnistie qui sera présentée aux militants.

Répétition d’engagements

Mais déjà et par anticipation, l’armée gouvernementale indique avoir débuté des discussions sur le désarmement des militants, un accord de non-agression mutuelle aurait été conclu avec les combattants rebelles du delta du Niger dans le cadre de cette discussion.

Selon la hiérarchie militaire, militants et forces loyalistes se sont engagés réciproquement à ne pas se tirer dessus tant qu’il s’agira de rencontres dans le cadre des discussions sur le désarmement.

Dans ce qui se profile comme une répétition d’engagements précédents manqués, les rebelles eux aussi et les observateurs de la crise du delta attendent surtout du gouvernement qu’il donne des gages solides du respect à la lettre des termes de cette amnistie.