Balkans
Le Kosovar Agim Ceku arrêté
par Maud Czaja
Article publié le 24/06/2009 Dernière mise à jour le 24/06/2009 à 16:14 TU
La Serbie a demandé à la Bulgarie d’extrader l’ancien Premier ministre kosovar Agim Ceku arrêté mardi à la frontière entre la Bulgarie et la Macédoine. Sofia a, pour l’instant, seulement prolongé la garde-à-vue de l’ex-leader de la guérilla kosovare. Belgrade accuse Agim Ceku d’avoir perpétré des crimes de guerre pendant la guerre d’indépendance et au Kosovo. Ancien chef de l'UCK, il a été Premier ministre du Kosovo.
L'ancien Premier ministre kosovar, Agim Ceku (d) en compagnie de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice (c) et du président kosovar, Fatmir Sejdiu (g) à Washington, le 19 juin 2006.
(Photo : Wikimedia/Département d'Etat des Etats-Unis)
Agim Ceku, ancien Premier ministre du Kosovo d’avril 2006 à novembre 2007, a été arrêté mardi soir à Guechevo, à la frontière entre la Bulgarie et la Macédoine. Sofia a procédé à son arrestation en raison d’un mandat d’arrêt serbe assorti d’une notice rouge d’Interpol. Ces « notices rouges » informent simplement les 187 pays membres d’Interpol qu’un mandat d’arrêt a été délivré par une autorité judiciaire. Mais « de nombreux pays accordent à la notice rouge la valeur d’une demande d’arrestation provisoire », précise Interpol.
Agim Ceku était l’ancien chef de l’UCK
La Serbie réclame l’extradition d’Agim Ceku, coupable, selon elle, de crimes de guerre en Croatie pendant la guerre d’indépendance (1991-1995) et au Kosovo. Agim Ceku était l’ancien commandant en chef de l’armée de libération kosovare l’UCK.
La Bulgarie a pour l’instant seulement prolongé la garde-à-vue de l’ancien leader de la guérilla albanaise jusqu’à samedi. « La partie serbe doit présenter au tribunal bulgare des arguments pour son extradition dans un délai de 40 jours », a déclaré le procureur général de Sofia, Nikolaï Kokinov.
Ce n’est pas la première fois qu’Agim Ceku est arrêté. Déjà au mois de mai, les autorités colombiennes l’ont expulsé sur la base du mandat et de la notice d’Interpol vers la France, suite à l’intervention du ministre des Affaires étrangères français Bernard Kouchner, écrit le site internet Le Courrier des Balkans. Agim Ceku avait déjà été interpellé en 2004 à l’aéroport de Budapest en Hongrie avant d’être relâché.
