Article publié le 27/06/2009 Dernière mise à jour le 27/06/2009 à 20:21 TU
Des Afghanes attendent le bus sous un poster géant du candidat Hamid Karzaï, candidat à sa propre réélection à la présidence de l'Afghanistan, le 25 juin 2009.
(Photo : Reuters)
Alors que certains l’appellent « le maire de Kaboul » pour se moquer de la faiblesse de son pouvoir dans les provinces, particulièrement au Sud et à l’Est, Hamid Karzaï a voulu se poser, en chef d’Etat.
Il appelle tous les Afghans à rendre service à leur pays et donc à voter massivement. Tout particulièrement « ses frères talibans », selon son expression et l’opposition « y compris armée ». Il leur promet que le scrutin apportera plus de stabilité, plus de paix, plus de développement.
Cet appel intervient alors que selon des observateurs, il y a de nombreux districts où les habitants ne pourront pas aller voter, faute de sécurité suffisante. Si des milliers de personnes sont effectivement empêchées d’aller voter, la légitimité de l’élection, dont Hamid Karzaï est le grand favori, sera nettement diminuée.
La tension est au plus fort
Mais peu après cet appel, un porte-parole des talibans a rejeté la proposition présidentielle. Il estime que le résultat de l'élection était déterminé à l'avance à Washington. « Nous ne prendrons pas part à l'élection et nous appelons la population à ne pas voter », a-t-il dit.
La tension n’est donc pas retombée d’un cran. Les violences ont atteint ces derniers jours des sommets historiques, et plusieurs candidats aux élections provinciales, qui se tiendront en même temps que la présidentielle, ont été tués.
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