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Allemagne / Législatives

La fiscalité au coeur du programme chrétien-démocrate

Article publié le 29/06/2009 Dernière mise à jour le 29/06/2009 à 04:46 TU

La chancelière allemande Angela Merkel a présenté dimanche le projet électoral des conservateurs, en vue des législatives du mois de septembre. La CDU et son alliée bavaroise la CSU se sont mises d'accord sur les grandes lignes d'un programme, où la fiscalité occupe une place importante, mais suffisamment vague pour rassembler au-delà de leur électorat traditionnel.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

La chancelière allemande, Angela Merkel.(Photo : Reuters)

La chancelière allemande, Angela Merkel.
(Photo : Reuters)

Quatre ans après une quasi-défaite électorale, Angela Merkel veut éviter les erreurs du passé, dues à un programme jugé à l’époque trop libéral.

Tous les électeurs doivent se retrouver dans cette édition 2009 du projet chrétien-démocrate : les petits revenus à qui une baisse du taux d’imposition minimum est promise, les classes moyennes pour lesquelles la progression d’impôts sur le revenu doit être moins brutale, mais aussi les plus aisés car le plafond à partir duquel le taux maximum s’applique doit être relevé.

Ce programme, en quelque sorte œcuménique, a l’avantage en interne de satisfaire l’aile libérale mais aussi les chrétiens-démocrates, plus à gauche. De larges couches de l’électorat peuvent s’y retrouver. La contrepartie étant que ce programme, très au centre, est plutôt vague.

Autre bémol, ce qu’un journal appelle « des promesses sans garantie » . Le texte adopté évite prudemment tout calendrier pour ses baisses d’impôts. Les conservateurs bavarois qui l’exigeaient n’ont pu obtenir gain de cause. Il est vrai qu’en cette période de crise, avec un endettement record, des baisses d’impôts à court terme ont peu de chance d’être adoptées.

Deux barons régionaux chrétiens-démocrates ont provoqué la colère de leurs collègues en réclamant des hausses d’impôts, face aux impasses budgétaires. Des débats peu populaires en termes électoraux et dont Angela Merkel se serait volontiers passée.