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Niger

Tandja s’accroche

par  RFI

Article publié le 29/06/2009 Dernière mise à jour le 29/06/2009 à 17:01 TU

Mamadou Tandja, président du Niger, à Niamey le 27 mars 2009.(Photo : AFP)

Mamadou Tandja, président du Niger, à Niamey le 27 mars 2009.
(Photo : AFP)

« Le référendum sur une nouvelle Constitution aura bien lieu », c’est ce qu’a annoncé le 28 juin Albadé Abouba, ministre nigérien de l’Intérieur. Le président Tandja qui veut se maintenir au pouvoir, au-delà de la limite légale de deux mandats consécutifs prévue par la Constitution, s’arc-boute sur le projet de ce référendum, en dépit de l’avis défavorable de la Cour constitutionnelle et de l’opposition. Il s’accorde même des « pouvoirs exceptionnels » qui lui permettent de gouverner par le biais d’ordonnances et de décrets, d’où l’appel à la désobéissance lancé à l’armée par l’opposition.       

« La décision de Tandja de s’octroyer les pleins pouvoirs n’est ni plus ni moins qu’un coup d’Etat », estime l’opposition nigérienne. Et pour elle, « le président qui viole ainsi la Constitution doit démissionner ». Ainsi, Mamadou Issoufou, chef de file du FDD (le Front pour la défense de la démocratie) déclare : « Nous estimons que la prise de pouvoir exceptionnelle par Tandja est illégale. Et pour cela, nous avons décidé de constater l’empêchement du président Tandja conformément aux dispositions de l’article 42 de la Constitution et nous exigeons sa démission ». 

Confirmation de la tenue du référendum

La réponse du pouvoir à l’opposition est venue le 28 juin du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Albadé Abouba : « En vertu de quelles qualités peuvent-ils demander la démission du président ? ». Ce très proche de Tandja confirme que le référendum aura bel et bien lieu et la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a l’obligation de l’organiser : « Tous les scrutins qui ont été programmés auront bel et bien lieu, à commencer par le référendum. La CENI ne peut pas écarter les défendants d’autant plus qu’elle n’a aucun droit d’apprécier l’opportunité d’un scrutin ».

Albadé Abouba s’insurge contre l’appel à la désobéissance lancé par l’opposition à l’armée et à la police : « Ceux qui l’ont déclaré vont en assumer les conséquences ». Interrogé sur les accusations d’un coup d’Etat, Aldadé Abouba répond : « Ce genre de gros mots… et si c’est un coup d’Etat, à l’évidence c’est la Constitution qui l’a prévu. Alors si la Constitution a prévu un coup d’Etat, on l’applique ».