par RFI
Article publié le 28/06/2009 Dernière mise à jour le 28/06/2009 à 22:56 TU
Les voisins du Niger et autres pays africains s'inquiètent de plus en plus de la situation à Niamey où l'opposition a dénoncé un coup d'Etat et a demandé à l'armée de désobéir après la décision du président Mamadou Tandja de s'arroger des «pouvoirs exceptionnels» pour gouverner seul.
Si la Cedeao, la communauté ouest-africaine, n'a pas encore réagi officiellement aux derniers développements de la crise politique nigérienne, en revanche, le vice ministre des Affaires étrangères du Nigéria, le pays voisin, a révélé que lors du dernier sommet de la Cedeao, le 22 juin, le Premier ministre nigérien avait affirmé que le référendum serait abandonné.
interrogé par la rédaction haoussa de RFI
« Pour le moment, si le président Tandja persiste à organiser ce référendum, il est le seul, il n'a pas l'accord du Cedeao ni du peuple nigérien. »
Bagudu Hirse, déclare aujourd'hui que son pays «ne tolèrera pas le plan du président Tandja». Celui-ci doit donc s'attendre dans les jours qui viennent à une réaction négative de ses voisins et sans doute de l'organisation ouest-africaine.
Le ton est aussi monté d'un cran à Niamey entre l'opposition et le ministre de l'Intérieur. Albadé Abouba a en effet vivement réagi à l'appel à la désobéissance, lancé samedi par l'opposition. Selon lui, ces déclarations tapageuses constituent une violation de la Constitution et pourraient entrainer des poursuites judicaires.
L'opposition qui estime que le président Tandja a fait un coup d'Etat en s'arrogeant les plein pouvoirs avait demandé aux militaires et aux policiers de ne pas exécuter les ordres, précisant même qu'un article de la Constution permettait de ne pas obéir aux ordres illégaux. C'est donc dans un climat de tension de plus en plus vive que le président Tandja s'apprête à publier un nouveau décret convoquant les électeurs aux urnes le 4 août prochain pour le référendum constitutionnel.
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