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Niger

Deux mois de troubles : chronologie

par  RFI

Article publié le 28/06/2009 Dernière mise à jour le 28/06/2009 à 21:25 TU

Mamadou Tandja, président du Niger, à Niamey le 27 mars 2009.(Photo : AFP)

Mamadou Tandja, président du Niger, à Niamey le 27 mars 2009.
(Photo : AFP)

Le référendum sur une nouvelle constitution aura bien lieu, a annoncé dimanche le ministre nigérien de l'Intérieur Albadé Abouba :« Tous les scrutins programmés cette année (législatives et présidentielle) auront lieu », a insisté le ministre. Vendredi soir le président Tandja, qui veut se maintenir au pouvoir au-delà de la limite légale de deux quinquennats consécutifs en décembre prochain s'est accordé des « pouvoirs exceptionnels » qui lui permettent de gouverner par le biais d'ordonnances et de décrets.

Depuis 2 mois, la vie politique nigérienne va de rebondissement en rebondissements : chronologie des événements.

Le président français Nicolas Sarkozy (g) et son homologue nigérien Mamadou Tandja (d), lors d'une conférence de presse à Niamey, le 27 mars 2009.(Photo : AFP)

Le président français Nicolas Sarkozy (g) et son homologue nigérien Mamadou Tandja (d), lors d'une conférence de presse à Niamey, le 27 mars 2009.
(Photo : AFP)

Le 27 mars : lors de la visite à Niamey du président français Nicolas Sarkozy, le président Tandja affirme qu'il ne souhaite pas changer la constitution mais si le peuple le lui demande, il est prêt à rester au pouvoir.

Quelques jour plus tard, la possibilité de modifier la constitution par référendum est pour la première fois officiellement évoquée (le président Tandja n'a pas de majorité suffisante à la chambre pour changer la constitution par la voie parlementaire).

Le 25 mai : la cour constitutionnelle donne son avis sur la question : un tel référendum n'est pas conforme à la loi fondamentale.

L'Assemblée nationale du Niger.(Photo : www.ipu.org)

L'Assemblée nationale du Niger.
(Photo : www.ipu.org)

Le 26 mai : le président Tandja dissout l'Assemblée nationale.

 Le 5 juin : le président Tandja convoque le corps électoral pour un référendum le 4 août.

Le 12 juin : la cour constitutionnelle ne fléchit pas. Elle annule  le décret présidentiel.

Le 13 juin : la CENI, la commission électorale,  refuse d'organiser le référendum et fixe des législatives au 20 août. Le chef de l'Etat se tait, temporise.

La CDS, le parti de Mahamane Ousmane, a annoncé le jeudi 25 juin 2009 le départ de ses huit ministres du gouvernement nigérien.(Photo : Ado Youssef/AFP)

La CDS, le parti de Mahamane Ousmane, a annoncé le jeudi 25 juin 2009 le départ de ses huit ministres du gouvernement nigérien.
(Photo : Ado Youssef/AFP)

Le 26 juin : dans un message à la nation, le président Tandja s'arroge les pleins pouvoirs. L'opposition dénonce un «coup d'Etat», appelle le peuple à se mobiliser et l'armée à désobéir.

Le 27 juin : le gouvernement confirme la tenue du référendum constitutionnel, nœud gordien de cette crise politique au Niger, après le refus de la Cour constitutionnelle de revenir sur son arrêt qui invalide le référendum prévu le 4 août

Faute de majorité suffisante à l'Assemblée nationale, la voie parlementaire est fermée le temps d'une réunion de la CEDEAO où d'éventuelles sanctions pourraient être prises. Niamey confirme la date du 20 août pour les législatives et ne pipe mot sur le référendum.