par RFI
Article publié le 27/06/2009 Dernière mise à jour le 27/06/2009 à 15:21 TU
Aprés le départ de la CDS de Mahamane Ousmane du gouvernement, le chef de l'Etat est politiquement de plus en plus seul. Jeudi 25 juin, la CDS qui faisait parti de l'alliance présidentielle depuis 10 ans, a annoncé qu'elle retirait ses 8 ministres du gouvernement pour désaccord grave sur la question du référendum et de la prolongation du mandat présidentiel. La CDS a créé dans la foulée un mouvement de réflexion et d'action pour préserver les acquis démocratiques au Niger, le MDDR (Mouvement pour la défense de la démocratie et de la République). Plusieurs petites formations politiques l'ont rejoint dans cette démarche. La CDS a même invité le parti du président Tandja, le MNSD, à les rejoindre.
Le projet de référendum du chef de l'Etat fait grincer des dents y compris dans les ransg de son propre parti. La semaine dernière, les présidents du MNSD (Mouvement national pour la société de développement), de la CDS (Convention démocratique et sociale), du RDP (Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès) et du RDS (Rassemblement pour le développement et la solidarité), partis proches du chef de l'Etat, ont remis au président Tandja un message commun lui demandant de respecter l'arrêt de la cour. Mais en vain. Quelques jours plus tard, le président de la République demandait à la cour de se déjuger et de renoncer à sa décision.
Porte-parole du gouvernement nigérien
« Le président de la République a voulu d’abord au préalable utiliser l’article 56, en convoquant ce qu’on appelle le conseil de la République… »
Cette tentation de vouloir passer en force crée un réel malaise au sein même du MNSD. Aucun cacique du parti, ne s'exprime ouvertement pour soutenir le projet du chef de l'Etat. D'ailleurs, des personnalités, au sein du gouvernement tout comme au MNSD manifestent discrètement leur gêne. Au point qu'ils ont missionné Mahamane Ousmane de la CDS, jusqu'à ces derniers jours, pour faire passer le message au président.
Mais la CDS a décidé de jeter l'éponge et de choisir son camp : celui du respect de la Constitution et des acquis démocratiques. La convention démocratique et sociale a également lancé son mouvement, le MDDR (Mouvement pour la défense de la démocratie et la République). Elle invite le MNSD et ses proches à la rejoindre. Le RDR pourrait se prononcer dimanche.
Président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme
« Là, le président à franchi le Rubicon, il s’est inscrit dans une perspective anticonstitutionnelle et le peuple nigérien ne l’acceptera pas, le peuple nigérien va combattre cette volonté du président de la République à vouloir instaurer un régime dictatoriale de notre pays. »
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