par RFI
Article publié le 25/06/2009 Dernière mise à jour le 25/06/2009 à 09:56 TU
Mahamane Ousmane (c) principal opposant au président nigérien Mamadou Tandja.
(Photo : Ado Youssef/AFP)
L'annonce en fin de semaine dernière d'élections législatives anticipées le 20 août prochain, ne semble pas avoir rassuré tous ceux qui sont contre le référendum constitutionnel, pourtant retoqué par la cour qui joue le rôle de gardien de la Constitution. La CDS (la Convention démocratique et sociale) de Mahamane Ousmane a tenu, mardi 23 juin, une réunion à Niamey avec une demi-douzaine de partis, dont l'UDR, l'Union pour la Démocratie et la République et le PDP, le Parti démocratique des peuples. Objectif : obliger le président Mamadou Tandja à passer le témoin à la fin de son second mandat.
Jusque-là opposée timidement au projet de référendum constitutionnel voulu par le président Mamadou Tandja, la Convention démocratique et sociale (CDS) vient de se décider à exprimer publiquement son désaccord, tout en gardant une position ambiguë quant à son partenariat avec la majorité du Mouvement national pour la société de développement (MNSD).
Selon un de ses responsables, la Convention démocratique et sociale n’a pas de griefs contre le parti du chef de l’Etat nigérien. Elle ne renie rien de la politique menée pendant 10 ans, mais elle veut s’opposer catégoriquement à tout « tripatouillage » de la Constitution, n’ayant d’autre objectif que de permettre à Mamadou Tandja de rester au pouvoir au-delà du mois de décembre prochain, le terme de son deuxième et dernier mandat.
Pour montrer sa détermination à l’amener à respecter la loi fondamentale et les décisions de la Cour constitutionnelle, la CDS devait officialiser jeudi 24 juin, la création, avec plus ou moins cinq partis, d'une nouvelle coalition, le MDD, le Mouvement pour le défense de le démocratie. Comme le Front de défense de la démocratie (FDD), la première coalition qui s’est constituée, le MDD veut contraindre Mamadou Tandja à respecter l'arrêt de la Cour constitutionnelle qui a annulé le décret sur l'organisation du référendum.
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