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Niger

Le Conseil de la République ne retient pas le projet de référendum

par  RFI

Article publié le 19/06/2009 Dernière mise à jour le 19/06/2009 à 20:22 TU

Au Niger, alors que la Commission électorale a annoncé que des élections législatives anticipées se tiendront le 20 août, le président Tandja semble bien déterminé à organiser un référendum constitutionnel lui permettant de briguer un troisième mandat. Ce vendredi, le chef de l'Etat a convoqué le Conseil de la République, une instance consultative, qui selon la Constitution, se réunit lorsque le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et la continuité de l'Etat sont gravement menacés.
Le président du Niger Mamadou Tandja.(Photo : AFP)

Le président du Niger Mamadou Tandja.
(Photo : AFP)

Signe que la crise politique est profonde au Niger, il s'agissait aujourd'hui de la première convocation du Conseil de la République depuis sa création, il y a dix ans. Face au chef de l'Etat se trouvaient le Premier ministre, le chef de file de l'opposition et tous les présidents des principales institutions, à l'exception du président de l'Assemblée nationale qui a été dissoute et du président de la Haute cour de justice décédé la semaine passée.

Lors des trois heures de réunion au palais présidentiel, il n'a pas été directement question de l'organisation des législatives anticipées ou du référendum constitutionnel.

Mamadou Tandja n'avait en fait inscrit à l'ordre du jour que deux demandes au Conseil de la République.
Tout d'abord, la possibilité de légiférer par ordonnance pour prolonger le mandat des élus locaux qui expire le 30 juin prochain.
Ensuite, le droit de ratifier lui même les accords de financements entre le Niger et les bailleurs de fonds. Pour le chef de l'état, la réponse du Conseil de la République a été pour le moins décevante puisque celui ci s'est déclaré incompétent sur ces questions qui relèvent des législateurs.

Problème, l'Assemblée nationale n'existe plus. Face à cette situation de blocage, le président Tandja devrait très prochainement s'adresser à la nation pour faire savoir ses intentions sur une constitution qui selon lui l'empêche de travailler