par RFI
Article publié le 14/06/2009 Dernière mise à jour le 14/06/2009 à 05:47 TU
Samedi 13 juin, des partisans du président Tandja, originaires de la région de Diffa, à l'extrême sud-est du pays, ont organisé à Niamey un meeting pour réclamer une consultation du peuple.
(Carte : RFI)
Toujours aucune déclaration de la part du président Mamadou Tandja. Vendredi, la Cour constitutionnelle a annulé son projet de référendum. Mamadou Tandja souhaite en effet rester au pouvoir au-delà de son second mandat qui s'achève en décembre. La décision de la Cour s'impose obligatoirement à lui. Une manifestation est maintenue aujourd'hui dimanche, tout comme l'appel à la grève générale du 18 juin lancé par les sept centrales syndicales du pays. Et samedi, des partisans de Tandja ont organisé un meeting à Niamey pour réclamer une consultation du peuple.
Les militants du président Tandja sont depuis vendredi soir face à un dilemme : comment continuer à soutenir le projet du chef de l’Etat tout en restant légaliste face à l’arrêt de la Cour constitutionnelle ?
Les jeunes originaires de la région de Diffa qui se sont retrouvés samedi matin au palais des Congrès ont trouvé la solution : faire comme si de rien n’était. A aucun moment, la décision de la Cour, qui interrompt le processus référendaire, n’a été évoquée dans leur déclaration.
Plan B
Mais à la sortie du meeting, les langues se délient, la volonté du peuple est plus forte que tout : « Le président est obligé d’accepter la condition, mais il y a aussi le peuple qui lui demande d’aller en référendum. Que faut-il faire alors ? C’est la question que nous lui posons. Ce que le peuple veut, il doit le faire, et nous devons le suivre », estime un militant.
Dans la ville de Niamey, à l’abri des grosses chaleurs du moment, les gens s’interrogent : le chef de l’Etat va-t-il respecter l’arrêt ou bien va-t-il sortir un plan B. Certains évoquent la convocation du Conseil de la République, une institution consultative, prévue par la Constitution.
Pour Marou Amadou du Fusad, le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques, le chef de l’Etat a encore une chance de sortir par la grande porte, tout simplement en respectant l’arrêt de la Cour. « Nous espérons fortement, et nous sommes presque sûrs que telle sera la position du président de la République, Il va prendre acte de cet arrêt et s’engager dorénavant à l’organisation des législatives anticipées, présidentielle et locales prévues pour 2009 », assure Marou Amadou. C’est ce que devrait lui rappeler ce matin les participants à la manifestation du Front pour la défense de la démocratie (FDD).
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