par RFI
Article publié le 20/06/2009 Dernière mise à jour le 20/06/2009 à 06:34 TU
Quand les institutions de la République sont bloquées, il reste toujours le peuple. Ce peuple c'est le dernier recours du président Mamadou Tandja. Un peuple souverain que le numéro 1 Nigérien veut prendre à témoin après avoir ressuscité le Conseil de la République qu'il a convoqué vendredi, dix ans après sa création.
Mais pendant les trois heures d'entretien au palais présidentiel, il n'a pas été question de l'organisation des législatives anticipées ou du référendum constitutionnel. Mamadou Tandja n'avait inscrit à l'ordre du jour que deux dossiers : 1- La possibilité pour lui de légiférer par ordonnance pour prolonger le mandat des élus locaux qui expire le 30 juin prochain. 2- Le droit de ratifier lui-même les accords de financements entre le Niger et les bailleurs de fonds.
La réponse du Conseil de la République a été sans ambigüité. L'institution se déclare incompétente sur ces questions qui relèvent de la représentation nationale. Le problème c'est que l'Assemblée nationale n'existe plus puisqu'elle a été dissoute par le même Mamadou Tandja.
Face à cette situation de blocage, le président Tandja n'a désormais plus d'autre choix que de prendre le peuple nigérien à témoin. Un peuple à qui il va devoir expliquer comment cette Constitution, dont il s'est accommodé pendant dix ans, l'empêche subitement aujourd'hui de travailler.
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