par RFI
Article publié le 26/06/2009 Dernière mise à jour le 27/06/2009 à 01:17 TU
Mamadou Tandja a annoncé qu'il allait avoir recours aux pouvoirs exceptionnels que lui confère l'article 53 de la Constitution. Dans un message radio-télévisé à la nation, le chef de l'Etat nigérien a estimé que « le gouvernement et le président sont contrariés dans leurs actions faute d'instruments juridiques ». Il va donc « utiliser tous les pouvoirs que lui confère la loi pour diriger correctement le pays et pour préserver l'intérêt supérieur du Niger ».
Par ailleurs, ce vendredi, la Cour constitutionnelle a rejeté la requête du président Mamadou Tandja. Ce dernier avait saisi cette instance pour lui demander de renoncer à son arrêt du 12 juin dernier qui annulait le décret convoquant le référendum.
La Cour a estimé que cette requête n'était autre qu'un recours contre l'arrêt. Or selon la Constitution, « les arrêts de la Cour s'imposent à tous et ne sont susceptibles d'aucun recours ».
«... garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics et de la continuité de l'Etat, je voudrais vous réaffirmer mon ferme engagement à donner tout son sens et sa portée à l'article 53 qui, en pareilles circonstances, fait obligation au président de la République de prendre les mesures exceptionnelles nécessaires...»
Réaction critique de Soly Abdouramane, ancien procureur général et ancien ministre de la Justice du Niger. Il estime que les règles autorisant le recours à l'article 53 de la constitution ne sont pas respectées. Une nouvelle étape dans la crise institutionnelle aurait été franchie.
« Les conditions ne sont pas remplies... il faut prendre l'avis du président de la Cour constitutionelle, de la Cour suprême et de l'Assemblée nationale, ce qui suppose l'existence de l'Assemblée... Nous sortons du cadre de la constitution parce qu'il n'y pas de contrôle... »
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