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Crash de l'Airbus A310

Les recherches s'intensifient

par  RFI

Article publié le 01/07/2009 Dernière mise à jour le 01/07/2009 à 15:38 TU

Vingt-quatre heures après le crash de l'Airbus A310 de la compagnie Yemenia au large des côtes de l'Archipel des Comores, les recherches se poursuivent. Les forces comoriennes ont reçu le soutien de la France, des Etats-Unis et de Madagascar. Le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, est arrivé à Moroni où il a déclaré qu’il allait ramener en France la jeune miraculée Bahia Bakari, âgée de 13 ans.

Un hélicoptère de secours survole la zone de l'accident au large des Comores, le 1er juillet 2009.(Photo : Reuters)

Un hélicoptère de secours survole la zone de l'accident au large des Comores, le 1er juillet 2009.
(Photo : Reuters)

 
Des moyens civils et militaires sont actuellement déployés sur la zone du crash. Un avion et un hélicoptère de l’armée américaine sont arrivés mercredi matin. Quinze plongeurs américains et neuf français participent aux opérations aux côtés de 22 personnes de la Croix-Rouge française arrivées mardi, a déclaré une porte-parole du Croissant-Rouge comorien.

Un avion Transall de l’armée française est arrivé également hier mardi, en provenance de la Réunion, avec des Zodiac et des éléments de la police scientifique. Un patrouilleur malgache devait se joindre aux équipes de recherche à partir de ce mercredi.

Plus de vingt-quatre heures après l’accident, l’espoir subsiste de retrouver des survivants parmi les 153 personnes qui se trouvaient à bord de l'appareil. Le principal hôpital de Moroni a été placé en état d'alerte pour se préparer à recevoir d'éventuels rescapés.

Pour l'heure, seule la jeune Bahia Bakari, âgée de 14 ans, a été retrouvée vivante. L’état de santé de la jeune fille qui est toujours hospitalisée est jugé satisfaisant. L'hypothèse de la récupération d'un deuxième survivant a été démentie ce mercredi par Alain Joyandet, le secrétaire d'Etat français à la Coopération, qui s'est rendu à Moroni.

Alain Joyandet est également revenu sur l'annonce de la localisation de l'une des deux boîtes noires. Il s'agissait en fait de balises de détresse.

Les « avions-poubelle » en question

Pendant ce temps, en France, la colère monte au sein de la diaspora comorienne. Ce mercredi, plusieurs dizaines de jeunes ont bloqué au départ de Paris un vol de la compagnie Yemenia qui devait assurer la liaison avec Sanaa, la capitale yéménite. L’appareil a finalement décollé avec 40 minutes de retard et une soixantaine de passagers en moins. Les manifestants entendaient protester contre les conditions déplorables des vols de Yemenia sur cette liaison.

Le quotidien français Le Monde soulève plusieurs interrogations sur la capacité de l’Airbus A310 à voler en toute sécurité.

Contrôlé par la Direction générale de l’aviation civile française (DGAC) en 2007, l’avion avait été interdit de vol sur le territoire français, alors qu’un ingénieur de la compagnie yéménite affirme sous couvert d’anonymat qu’il était autorisé vers l’Angleterre et que ce même A310 « gagnait régulièrement plusieurs villes européennes et asiatiques ».

Sur place, la population en deuil


Avec notre envoyé spécial à Mitsamiouli, Ahmed Abdallah Mgueni

Mitsamiouli, c’est cette ville côtière au large de laquelle l’avion s’est écrasé. C’est là que se concentrent les secours. Il n’y a pour l’instant qu’un seul survivant, une jeune fille de 14 ans, sur les 153 passagers de l’Airbus A310. Cinq corps ont été repêchés.

C’est sur une plage ici à Mitsamiouli qu’est installé le camp de secouristes. La Croix-Rouge, le Croissant-Rouge, les Américains, le SAMU et les médecins comoriens ont installé des tentes un peu partout sur le site.

Les habitants sont choqués

La population est en deuil, partout règne la consternation. Aux alentours du site, ils sont très nombreux en boubou et en bonnet pour montrer le deuil. Il y a beaucoup de colère même si les Comoriens sont très croyants. Ils attribuent tout cela à Dieu.

La colère est d’autant plus grande que la communication est presque nulle. Il n’y a pas assez d’informations sur l’avion qui vient de s’abîmer au large. C’est le secrétaire d’Etat français de la Coopération Alain Joyandet qui, en visitant le site, s’arrête auprès de la population pour parler avec elle et donner quelques explications. Cet après-midi, le collectif des familles de victimes devait se réunir.