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Crash A310/Comores/France

La rescapée rapatriée à Paris

Article publié le 01/07/2009 Dernière mise à jour le 01/07/2009 à 21:06 TU

Bahia, la jeune Comorienne rescapée du crash de l’A310, rentre à Paris à bord de l’avion du secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet. Dans le même temps, à Sanaa, le PDG de Yemenia a rejeté les accusations de laxisme concernant l'entretien de l'appareil.

La jeune comorienne Bahia, 12 ans, seule rescapée du crash, à l'hôpital de Moroni, le 1er juillet 2009.(Photo : AFP)

La jeune comorienne Bahia, 12 ans, seule rescapée du crash, à l'hôpital de Moroni, le 1er juillet 2009.
(Photo : AFP)

« Nous ramenons la petite Bahia à Paris auprès de son père. Les médecins considèrent qu’il n’y a pas de problème pour la rapatrier », a déclaré M. Joyandet, avant le décollage. « L’avion a été sécurisé et partiellement médicalisé », a ajouté le secrétaire d’Etat à la Coopération.

L’adolescente qui aura 13 ans le mois prochain, souffre d’une fracture de la clavicule et de brûlures au genou.

Bahia Bakari  fait déjà figure de miraculée, après avoir passé plusieurs heures dans l’eau, agrippée à un débris de l’appareil.

La jeune fille avait embarqué avec sa mère à Marseille (sud de la France), où une importante communauté comorienne est implantée et dont la colère n’a cessé d’enfler tout au long de la journée. Une centaine de personnes ont contraint à la fermeture deux agences de voyage du centre-ville qui vendent des billets de la compagnie Yemenia. Elles ont également fait le siège du consulat du Yémen.

Yemenia répond aux accusations

Depuis 48 heures, la polémique sur la sécurité des vols de la compagnie nationale yéménite monte en puissance.Yemenia a récusé les informations selon lesquelles l’avion accidenté, un Airbus A310, était interdit de vol en France. La flotte de la compagnie répondrait aux normes internationales.



Avec notre correspondant à Sanaa
, François-Xavier Trégan

Le directeur général de la compagnie Yemenia, Abdul Khaleq al-Kadi, s'exprimant publiquement dans la salle de conférence de l'aéroport de Sanaa, le 1er juillet 2009.(Photo : Reuters)

Le directeur général de la compagnie Yemenia, Abdul Khaleq al-Kadi, s'exprimant publiquement dans la salle de conférence de l'aéroport de Sanaa, le 1er juillet 2009.
(Photo : Reuters)

Pour la première fois depuis le crash du vol IY 626 à destination de Moroni, le directeur général de Yemenia s’est exprimé publiquement.

Sans détour, l’air grave, dans la vaste salle de conférence de l’aéroport de Sanaa, Abdul Khaleq al-Kadi a rejeté les accusations de laxisme et d’insécurité :

« La compagnie Yemenia exploite cette ligne Sanaa-Moroni depuis plus de dix ans. S'il s'agissait d'un problème de maintenance, cet accident aurait pu se produire hier, il y a un an, il y a deux ans. Nous avons un long passé sur cette ligne. S’il y avait des problèmes techniques, alors des accidents auraient pu se produire chaque jour ?

Comment peut-on résumer l'histoire de notre compagnie, vieille de quarante ans, à un événement exceptionnel, inattendu, le premier depuis notre création!? Nous lèverons le voile sur cet accident. Nos avions à destination de Moroni sont en excellent état technique, comme tous les autres avions ».

Yemenia organise à présent sa riposte sur le terrain médiatique, avec la volonté affichée de convaincre.

La compagnie a annoncé un premier versement de 20 000 euros pour les familles de chaque victime.

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