Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Corée du Nord

Pyongyang tire sept missiles en quelques heures

Article publié le 04/07/2009 Dernière mise à jour le 04/07/2009 à 10:54 TU

Missiles scud et sud-coréens exposés au Memorial de la guerre de Séoul.(Photo : Lee Jae-Won/Reuters)

Missiles scud et sud-coréens exposés au Memorial de la guerre de Séoul.
(Photo : Lee Jae-Won/Reuters)

Alors même que plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU interdisent au régime nord-coréen tout essai nucléaire ou tir de missile, la Corée du Nord a tiré dans la mer du Japon au moins sept missiles balistiques, visiblement de courte portée, dans la journée. Elle en avait déjà tiré quatre jeudi, 2 juillet. Un véritable feu d'artifice, sans doute pour saluer la fête nationale américaine. C'est du moins ainsi que l'on analyse ces récents évènements à Séoul.

Avec notre correspondant à Séoul, Thomas Ollivier

A Séoul, on s’accorde à dire que les tirs de ce samedi sont une nouvelle provocation, mais ceux de jeudi dernier, le 2 juillet, des exercices militaires de routine, auxquels se livre chaque année l’armée nord-coréenne.

Pyongyang adore perturber les fêtes nationales américaines. Et nous sommes aujourd’hui le 4 juillet, jour de l’indépendance, la plus importante d’entre elles. En 2006 déjà, c’est un 4 juillet que la Corée du Nord avait choisi pour tirer plusieurs missiles de courte portée, agrémentés du lancement, raté, de son premier missile intercontinental. Et puis, ce 25 mai, pour son deuxième essai nucléaire, c’était le Memorial Day américain.

Mais les missiles tirés aujourd’hui ne sont « que » des missiles de courte portée. Et on attend toujours que Pyongyang décide de lancer un nouveau missile intercontinental, capable en théorie d’atteindre une partie du territoire américain. Les autorités nord-coréennes ont annoncé qu’elles « allaient le faire, le feraient sans doute, probablement dans un avenir proche ». Mais l’armée sud-coréenne a déclaré de son côté n’avoir détecté aucun indice permettant de penser que ce tir aurait lieu aujourd’hui.

La Corée du Sud s’y prépare quand même. Elle a annoncé la semaine dernière une sensible augmentation de son budget militaire pour parer aux menaces balistiques mais aussi nucléaires que fait peser la Corée du Nord.