Une messe œcuménique a été célébrée ce mercredi matin à Libreville, pour saluer la mémoire du président Omar Bongo Ondimba, décédé à l’âge de 73 ans dans une clinique de Barcelone le 8 juin dernier. Cette cérémonie, retransmise en direct sur les télévisions gabonaises, a marqué la fin du deuil national d'un mois décrété à la suite de sa mort. « Son départ est une séparation douloureuse », a déclaré l’archevêque de Libreville, Mgr Basil Mvé Engone. Dans l'assistance, la famille du défunt, bien sûr, mais aussi, entre autres, la présidente intérimaire Rose Francine Rogombé qui occupera ses fonctions encore au maximum pendant deux mois. En effet, l'élection présidentielle doit se tenir, au plus tard, le 6 septembre prochain. La Cour constitutionnelle, a donc répondu favorablement à la demande du gouvernement qui estimait impossible d'organiser l’élection dans les délais prévus.
Les membres de la Cour constitutionnelle du Gabon, réunis le 9 juin dernier.
(Photo : AFP)
Il n’y a pas eu de surprise. La Cour constitutionnelle a donc estimé, comme l’ensemble de la classe politique gabonaise, que le délai de 45 jours était intenable. Elle a jugé «
convaincants » les arguments du ministre de l’Intérieur, ceux de son collègue des Finances et la démonstration faite par la Commission nationale électorale (CNE). La Cour a ainsi accordé deux semaines supplémentaires pour l’organisation du scrutin présidentiel, en tenant compte notamment de «
l’organisation des obsèques » du président défunt. Le «
cas de force majeure » a donc prévalu, selon la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo.
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle
« Le scrutin en vue de l'élection du nouveau président de la République, doit se tenir au plus tard le 6 septembre 2009. »
Le nom du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, aurait dû être annoncé ce mercredi soir, mais il faudra encore attendre. Le PDG a en effet indiqué qu'il n'annoncerait pas son prétendant, précisant que du retard a été pris à cause de l'absence aux auditions de l'un des dix candidats à la candidature. Parmi ces candidats, le fils aîné du président décédé, Ali Ben Bongo Ondimba, 50 ans, actuel ministre de la Défense, ainsi que l’actuel Premier ministre Jean Eyéghé Ndong et le ministre des Mines et du Pétrole Casimir Oyé Mba. En dehors du PDG, au moins quatre autres candidatures ont été exprimées.