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Sommet du G8 / Italie

Des avancées sur le climat malgré les divergences

Article publié le 09/07/2009 Dernière mise à jour le 09/07/2009 à 13:18 TU

Lors de leur première réunion, les huit puissances les plus riches de la planète ont parlé économie, bien sûr, mais aussi climat. Et dans ce domaine, elles se sont entendus sur une division par deux des émissions de gaz à effet de serre dans le monde d'ici 2050 et d'une réduction de 80% de leurs propres émissions. La Russie néanmoins refuse ce dernier objectif, Moscou estimant qu'il pourrait mettre en péril son économie. Le G8 s'ouvre ce jeudi aux pays émergents : Brésil, Chine, Inde, Mexique, Afrique du Sud. Le débat sur le climat devrait être plus tendu, ces pays refusant pour l'heure d'adopter toute référence chiffrée.

La chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Dmitri Medvedev et son homologue américain Barack Obama au sommet du G8 à L'Aquila en Italie, le 9 juillet.(Photo : Reuters)

La chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Dmitri Medvedev et son homologue américain Barack Obama au sommet du G8 à L'Aquila en Italie, le 9 juillet.
(Photo : Reuters)

 
Avec notre envoyée spéciale, Mounia Daoudi

Même si le compromis sur le climat arraché mercredi à L’Aquila n’est pas aussi ambitieux que certains l’espéraient, il a le mérite de marquer certaines avancées. Pour la première fois en effet, l’ensemble des pays du G8 reconnaît la problématique du changement climatique et s’engage à limiter le réchauffement global à deux degrés.

Les pays riches s’engagent également à diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2050, avec un ratio de 80% pour les membres du G8.

« Insuffisant », ont rétorqué certains experts qui attendaient des engagements chiffrés à plus court terme, à horizon 2020 par exemple. Sans compter qu’à peine signé, cet accord sur le climat a été dénoncé par un conseiller du président Medvedev qui a estimé que l’objectif de 80% était intenable pour la Russie. 

Ce dossier devait en tout cas monopoliser ce jeudi les débats du FEM (le Forum des économies majeures). Le FEM regroupe le G8, les principales économies émergentes et certains pays en développement, tous responsables de 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

A Bandiagara (Mali), un « sommet des pauvres »


Certains sont habillés en cotonnade, d’autres en tenue traditionnelle. On fait tout ici au « sommet des pauvres » de Bandiagara pour marquer la différence avec le G8 qui se déroule au même moment en Italie. Les vedettes locales, ce sont aussi des banderoles et des calicots : « non au G8 qui tire l’Afrique vers le bas », « la dette tue, tuons-là », peut-on lire ça et là.

Le message est clair : pour les altermondialistes, les pays riches qui ne respectent pas leur engagement sont les premiers responsables du sous-développement des pays du sud.

Barry Aminata Touré, présidente du principal mouvement altermondialiste malien et organisatrice du sommet des pauvres : « La population à 65% est pauvre. Donc à travers les ateliers, nous allons parler de cette politique de la Banque mondiale, du Fonds monétaire, de la politique au niveau des Nations Unies. Aujourd’hui, nous pensons que les Nations Unies doivent être réformées parce qu’elles ne représentent plus ce que nous pensons. Elles n’ont pas le droit de faire telle ou telle chose. Si elles ne savent pas, il faut les reformuler, il faut les refonder. Nous allons parler de cette crise dont eux-mêmes sont en train en Italie de parler mais des crises qui ont des impacts négatifs au niveau de nos pays, au niveau de communautés ».

L’immigration sera également au centre des débats. Plus original, des paysans venus d’un peu partout animeront eux-mêmes des conférences populaires.
                                                                                      RFI