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Philippines

Libération de l'humanitaire italien

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 12/07/2009 Dernière mise à jour le 12/07/2009 à 06:13 TU

L'employé italien de la Croix-Rouge, détenu depuis presque six mois par un groupe islamiste dans le sud des Philippines, a été libéré. Eugenio Vagni avait été enlevé avec deux autres employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur l'île de Jolo.
Après six mois de détention, l'Italien Eugenio Vagni a retrouvé ses proches.(Photo : Reuters)

Après six mois de détention, l'Italien Eugenio Vagni a retrouvé ses proches.
(Photo : Reuters)

Eugenio Vagni, 62 ans, a été remis, près de la ville d'Indanan, au gouverneur de la province, Nur-Ana Sahidulla, par des membres du groupe Abou Sayyaf qui l'avaient enlevé.

Il est apparu très affaibli. Il souffre d’hypertension et d’une hernie et a été hospitalisé dimanche matin dans un hôpital militaire de l'île de Jolo pour une série d'examens de contrôle. L'employé du Comité international de la Croix-Rouge avait été malade plusieurs fois pendant sa captivité et le gouverneur de la province Sahidulla, qui a négocié avec les militants islamistes ces derniers mois, lui avait fait parvenir des médicaments.

Eugenio Vagni avait été enlevé le 15 janvier avec deux autres employés. Il visitait une prison sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines. Ses deux compagnons une Philippine, Mary Jean Lacaba, et un Suisse, Andreas Notter, avaient déjà été libérés en avril dans des circonstances non élucidées.

Aucune intervention militaire

Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a précisé au cours du journal télévisé qu'aucune action militaire n'avait été entreprise pour libérer l'otage. « Nous avons indiqué aux autorités philippines que nous considérions comme dangereuse une intervention militaire », a-t-il dit. Il a exprimé sa grande satisfaction à la suite de la libération qui vient de se produire et a également exprimé sa « gratitude aux autorités philippines » pour leur engagement.

Le directeur de la salle de presse du Vatican, padre Federico Lombardi, a pour sa par fait état de « sa satisfaction particulière et du soulagement » de l'Eglise. Le 24 juin, à l’occasion du 150e anniversaire de la Croix-Rouge, le pape Benoît XVI avait demandé la libération de toutes les personnes séquestrées dans les zones de conflit et particulièrement d’Eugenio Vagni.

Les rebelles islamistes du groupe Abou Sayyaf, qui retenaient l'Italien en otage, se sont spécialisés dans les enlèvements d'étrangers et de chrétiens avec demande de rançons. Les autorités accusent également le groupe de liens avec al-Qaïda et le groupe Jamaah Islamiyah (JI) accusé d'avoir fomenté l'attentat qui avait fait 202 morts sur l'île indonésienne de Bali en 2002.