par RFI
Article publié le 13/07/2009 Dernière mise à jour le 13/07/2009 à 12:22 TU
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan reprochait encore il y a quelques semaines à l'Union européenne de ne rien donner à Ankara. Les Turcs voulaient notamment pouvoir prélever 15% du débit du futur gazoduc. Ils ont dû y renoncer. Le gouvernement Erdogan espère désormais recueillir au moins 50% des recettes fiscales du gazoduc, soit environ 400 à 450 millions d'euros par an.
Au total donc peu de garanties ont été données à Ankara alors que près des deux tiers du gazoduc Nabucco passeront sur son territoire. Du coup Gazprom et la Russie tentent d'en profiter. Moscou vient d'offrir à la Turquie la possibilité de jouer un rôle dans son propre projet de pipeline baptisé South Stream.
Conçu pour être une alternative à Nabucco, South Stream doit relier la Russie à l'Italie. La Turquie a dit être intéressée par le projet. Gazprom fournit actuellement 60% de son gaz à Ankara. Ankara qui donnera une réponse définitive mercredi 15 juillet, soit 48 heures à peine après l'accord pour Nabucco.
Directeur de la revue « Pétrole et gaz arabes »
« La Turquie peut très bien soutenir Nabucco tout en ayant de bonnes relations avec la Russie. Il y a en effet déjà un gazoduc qui relie directement la Russie à la Turquie sous la mer Noire. »
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