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Union européenne/Strasbourg

La rentrée des eurodéputés

par Maud Czaja

Article publié le 13/07/2009 Dernière mise à jour le 14/07/2009 à 11:39 TU

Le nouveau Parlement européen, élu lors des élections des 4 au 7 juin dernier, inaugure son mandat ce mardi 14 juillet. Cinq années de travaux législatifs qui débuteront par une plénière dont le principal objectif est l’élection du président de l’Assemblée, le vote sur la reconduction de José Manuel Barroso ayant été repoussé à cet automne. Le Parlement compte un certain nombre de nouveaux venus parmi lesquels la Française Rachida Dati.

La nouvelle députée européenne Rachida Dati à la gare de Strasbourg, le 13 juillet 2009. Elle participera à l'inauguration du mandat du Parlement européen, le 14 juillet.(Photo : AFP)

La nouvelle députée européenne Rachida Dati à la gare de Strasbourg, le 13 juillet 2009. Elle participera à l'inauguration du mandat du Parlement européen, le 14 juillet.
(Photo : AFP)


Les 736 eurodéputés vont à nouveau fouler le sol du Parlement européen à Strasbourg. Au cours de leur mandat, ils devront se pencher sur différents dossiers, de la crise économique au changement climatique.

Mais cette première session sera avant tout marquée par l’élection du nouveau président du Parlement européen. Sauf surprise, Jerzy Buzek, l’ex-Premier ministre polonais, devrait être plébiscité par les eurodéputés. Le Parlement européen aura donc pour la première fois à sa tête un élu des pays de l’Est, cinq ans après l’élargissement.

Conservateurs et socialistes vont partager la présidence

Jerzy Buzek devrait remplacer Hans-Gert Pöttering, non pas pour la durée totale du mandat du Parlement européen, mais pour deux ans et demi. Les groupes conservateurs et socialistes, respectivement PPE et PSE, ayant pris l’habitude de se partager la présidence du Parlement européen à la mi-mandat. Ce sera donc sans doute le socialiste allemand Martin Schultz qui prendra les commandes après le député polonais. Cet accord « technique » inclut généralement aussi la présidence de plusieurs commissions-clés, qui vont également être réparties lors de cette première session.

Le Parlement européen à Strasbourg.(Photo : DR)

Le Parlement européen à Strasbourg.
(Photo : DR)

Cet accord inclut-il la désignation de José Manuel Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne? Les tractations de couloirs vont bon train depuis les élections puisqu’aucun groupe parlementaire n’a la majorité suffisante au Parlement européen. Ces alliances de circonstance ne sont pas une nouveauté. Les deux principaux groupes, le PPE et le PSE, risquent d’user d’autant plus de ces arrangements entre bons ennemis cette année que des postes tels que celui du Haut-Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères sont aussi dans la balance depuis que Javier Solana a assuré qu’il ne souhaitait pas prolonger sa mission et quittera son poste en octobre après dix ans de mandat.

Le Parlement attend la ratification du Traité de Lisbonne

Le vote sur la reconduction de José Manuel Barroso ne fait en tout cas pas partie du menu de cette première plénière. Il a été repoussé à cet automne mais les dirigeants des groupes politiques étudieront toutefois le futur programme de l’actuel président de la Commission européenne.

Le Parlement européen va continuer à fonctionner selon les règles du Traité de Nice, en attendant de pied ferme la ratification du Traité de Lisbonne. Si le traité entre en vigueur, le Parlement serait quasiment aussi puissant que le Conseil. Pour rappel, les Irlandais se prononceront une nouvelle fois par référendum le 2 octobre prochain.