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Indonésie / Attentats de Jakarta

Un groupe islamiste radical soupçonné

Article publié le 18/07/2009 Dernière mise à jour le 18/07/2009 à 11:13 TU

Les autorités indonésiennes ont mis en cause ce samedi un groupe clandestin dirigé par un islamiste radical malaisien, Noordin Top, au lendemain du double attentat suicide de Jakarta, où la sécurité a été renforcée dans les lieux publics. Les deux attaques, qui ont tué neuf personnes, n'ont pas été revendiquées. Noordin Top, un ancien comptable âgé de 40 à 50 ans, est considéré comme l'un des principaux organisateurs des attentats meurtriers de Bali (202 morts en 2002, 20 morts en 2005), de l'hôtel Marriott de Jakarta (12 morts en 2003) et de l'ambassade d'Australie (10 morts en 2004).

Des militaires sont postés devant l’hôtel Ritz-Carlton, à Jakarta, le 18 juillet 2009. (Photo : Reuters)

Des militaires sont postés devant l’hôtel Ritz-Carlton, à Jakarta, le 18 juillet 2009.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Jakarta, Solenn Honorine

La presse indonésienne ce matin est unanime dans sa condamnation des attentats. Mais derrière le deuil, la frustration aussi est palpable.

« Cinq ans de sueur et de bon travail pour réparer l’image du pays risquent d’être effacés dans un moment de violence », écrit par exemple le Jakarta Globe.

Un exemple omniprésent : l’annulation du match de gala du légendaire club de foot du Manchester United à Jakarta la semaine prochaine. Alors que la passion du foot dévore l’Indonésie, cette annulation est vue comme un symbole de ce que l’on ressent ici comme un retour en arrière.

La sécurité autour des lieux publics de Jakarta est à son maximum, de même qu’à Bali, l’île hindoue déjà touchée deux fois par le terrorisme.

En pleine saison touristique, la confiance de la communauté internationale est ébranlée, elle qui pourtant avait applaudi la réélection du président Yudhoyono la semaine dernière comme un signe que l’Indonésie pouvait devenir une star du monde en développement.

Il est vrai que les attaques sont probablement le fait de groupes ultra-minoritaires qui ne disposent pas de soutien parmi la population mais ne remettent pas en cause les bases du développement économique et politique du pays.

Mais le coup porté à l’image de l’Indonésie est d’autant plus frustrant qu’il rappelle de vieux démons dont le pays pensait s’être débarrassé sur les quatre dernières années.