Article publié le 19/07/2009 Dernière mise à jour le 19/07/2009 à 15:38 TU
Le double attentat suicide perpétré vendredi dans les hôtels Marriott et Ritz Carlton et dont le bilan a été de nouveau établi, dimanche, à neuf morts, n’a toujours pas été revendiqué. Mais, selon la police indonésienne, il serait l’œuvre du réseau radical islamiste Jemaah Islamiyah (JI). Les enquêteurs mettent en avant les « similarités » entre ces deux explosions et celles de la JI qui avaient fait 250 morts à Bali et Jakarta, en 2002 et 2005. La Jemaah Islamiyah, « Communauté islamique », entretient des liens avec al-Qaïda et se bat depuis le début des années 90 pour l’établissement d’un Etat islamique englobant la Malaisie, l’Indonésie, Singapour, le sultanat de Bruneï, les Philippines et le sud de la Thaïlande.
Les enquêteurs dans la salle du restaurant de l'hôtel Ritz-Carlton de Jakarta, le 18 juillet 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Jakarta, Solenn Honorine
La police n’accepte de donner qu’un seul indice sur l’identité du kamikaze qu’elle a identifié : son nom commence par un N.
Des experts anti-terroristes supposent donc qu’il s’agirait d’un homme nommé Nur Hasbi. Il a été reconnu sur une caméra de surveillance de l’hôtel, quelques minutes avant l’explosion. Cet homme est un proche du suspect numéro un, Noordin Mohamed Top, ce qui renforce l’hypothèse de l’implication de ce dernier dans les attaques.
A Jakarta, la police se concentre sur le macabre travail de reconstitution du visage du second kamikaze dont la tête a été retrouvée dans les décombres.
Mais l’enquête se poursuit également dans la région de Cilacap, au centre de l’île de Java, là où il y a une semaine à peine une cache d’armes et d’explosifs avait été découverte dans le sous-sol d’une école coranique gérée par un homme que l’on soupçonne être le beau-père de Noordin Top.
Ces équipements étaient similaires à ceux que les kamikazes ont utilisés pour fabriquer les bombes qui ont ensanglanté la capitale, de même type que celles utilisées à Bali en 2002.
Les soupçons initiaux semblent se confirmer et la Malaisie, le pays d’origine du suspect numéro un, a rejoint les forces de l‘ordre indonésiennes dans la chasse à l’homme.
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