Article publié le 21/07/2009 Dernière mise à jour le 21/07/2009 à 19:45 TU
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’arrestation des dits terroristes présumés est le fruit d’une longue surveillance des mouvements intégristes sunnites par les services de renseignements militaires.
L’armée disposait depuis un certain temps d’informations fiables sur l’intention de groupes proches d’al-Qaïda de se réorganiser et de s’implanter à l’intérieur et autour du camp palestinien de Aïn Héloué, à quarante kilomètres au sud de Beyrouth.
Un sanctuaire pour les islamistes
Ce camp a l’avantage d’être proche de la zone de déploiement de la Finul au sud Liban (Force intérimaire des Nations unies au Liban) et d’être un sanctuaire pour les islamistes, vu que l’armée libanaise n’y pénètre jamais.
C’est justement à l’armée et aux casques bleus que la cellule islamiste projetait de s’en prendre. Un communiqué du ministère de la Défense précise que les dix membres de cette cellule appartiendraient tous à Fatah al-Islam.
Après une bataille de quinze semaines en 2007, l’armée avait délogé les partisans de ce groupe du camp de réfugiés de Nahr el-Bared, dans la région de Tripoli, au prix de 400 morts dont 170 militaires.
Selon l’armée, les membres du réseau démantelé sont pour la plupart des Arabes qui envisageaient d’aider des terroristes recherchés à fuir Aïn Héloué.
Le chef actuel de Fatah al-Islam, le Palestinien Mohammed Aouad, serait pris au piège à l’intérieur de ce camp. Le leader de la cellule, un ressortissant syrien, était en possession de six faux passeports et d’une grosse somme d’argent.
Sur le même sujet